Parcours
J’ai fait toute ma scolarité au Tessin, puis je suis arrivée à l’Université de Lausanne pour suivre le bachelor en psychologie et ensuite le master en psychologie de la santé et psychosociologie. J’ai d’abord hésité avec le Master en psychologie du travail et des organisations à l’Université de Neuchâtel, car la question de la santé au travail m’intéressait beaucoup. Mais j’ai préféré aborder la santé au sens large. J’ai effectué mon stage de master crédité auprès des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) dans le Service des soins intensifs. J’ai couplé à ce stage mon mémoire, qui portait sur le vécu du personnel médical (médecins et infirmières) vis-à-vis de la procédure de prélèvement d’organes à cœur arrêté (intervention survenant suite à une décision de retrait thérapeutique).
J’ai ensuite été engagée comme assistante de recherche auprès de ce même service. Toujours sur la thématique du don d’organe, j’ai procédé à une enquête quantitative au travers d’un questionnaire et qualitative par le biais de plusieurs focus groups organisés auprès du personnel de santé des HUG, du CHUV et dans une clinique au Tessin. Pour mener à bien cette mission, en accord avec mes responsables aux HUG j’ai décidé de suivre une formation continue : le MAS en psychologie de la santé organisé par les universités de Lausanne, Fribourg et Genève. J’effectue en ce moment le mémoire de fin de formation, sur le thème de la protection des femmes enceintes au travail ; j’ai interviewé des infirmières d’hôpitaux de Suisse romande qui ont vécu une grossesse au cours de leur emploi, pour comprendre leurs représentations vis-à-vis des risques professionnels, l’expérience qu’elles font des mesures de protection actuelles et la manière dont elles s’approprient – ou non - ces dispositifs sur leur lieu de travail.
J’ai débuté depuis une année une thèse toujours sur le thème de la protection de la grossesse au travail. Ma thèse s’inscrit dans un projet de recherche plus large financé par le Fond National de recherche Scientifique (FNS). Cette étude vise à dresser un état des lieux de l’application des dispositions juridiques de protection de la maternité dans les entreprises de deux secteurs (santé et industrie alimentaire) et par les gynécologues et les sages-femmes en Suisse romande. Il cherche à déterminer quels sont les obstacles et les ressources pour la mise en œuvre de ces dispositions, à évaluer quelle est leur adéquation avec les besoins du terrain et également la perception qu’en ont les travailleuses concernées. Je travaille sur cette recherche entre la Haute école de santé Vaud (HESAV) et l’Institut romand de santé au travail (IST). Notre équipe de recherche pluridisciplinaire (psychologue, sage-femme et médecins du travail) se compose de six personnes réparties entre ces deux institutions.