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Université de Lausanne        
    Dies 2003: Prix de la Ville de Lausanne

 

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Prix de la Ville de Lausanne

E. Abetelà M. Emmanuel Abetel, collaborateur de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité

Laudatio
Pour avoir mis en valeur de façon magistrale la frise de la gigantomachie de Lousonna issue de la grande tradition hellénistique pergaménienne et pour en avoir suivi les prolongements thématiques à la Renaissance en résolvant le problème de l’éclipse momentanée des anguipèdes.

 

Titre de sa thèse:
La Gigantomachie de Lousonna-Vidy
suivie de Considérations sur la transmission du motif de l’anguipède

Resté depuis 1936 dans les dépôts du Musée romain de Lausanne-Vidy, par les prestigieux parallèles dont il s’inspire, cet ensemble de sculptures dans la plus pure tradition hellénistique a permis, s’il le fallait encore, de confirmer les rapports étroits qui existèrent entre Rome et la localité lémanique.

La défaite des géants serpentiformes de la mythologie classique qui avaient osé défier Jupiter a été représentée ici en l’honneur de l’empereur, restaurateur de l’ordre et garant du bien-être de ses sujets. Au milieu de la localité, près du temple et de la basilique, ce monument démontre les liens privilégiés entretenus avec le centre du pouvoir, non seulement commerciaux ou politiques, mais aussi culturels et religieux.

Son démantèlement coïncide avec les débuts de la christianisation de nos contrées, il permet de formuler de fascinantes hypothèses et d’explorer une période peu connue: située à proximité d’un important axe de communication, la bourgade dut bien vite subir l’influence des communautés religieuses qui s’étaient développées à Genève et Martigny, devenues sièges d’un évêché.

Après une éclipse momentanée, les géants réapparaîtront à la Renaissance, objets d’une récupération politique qui ne va pas sans rappeler l’emploi qui en avait été fait à Vidy près de mille ans plus tôt.

Utilisés tour à tour comme allégorie de la subversion, de l’ignorance ou de l’impiété, ils symbolisent surtout la vanité de l’homme quant il se met en tête d’influencer le cours naturel des événements.

 

   

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