Bovier François

2014
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François Bovier et Adeena Mey, René Berger, L'art vidéo, JRP|Ringier, collection Documents, publiée avec Les presses du réel, décembre 2014, 238 pp.

François Bovier et Adeena Mey ont rassemblé les textes que René Berger a consacrés à l'émergence et à la généralisation de l'art vidéo entre 1971 et 1997. Empruntant des outils d'analyse à la cybernétique et à la sémiologie, Berger décrit le « vidéoart » comme une pratique à l'intersection de plusieurs médias qui interroge la valeur d'exposition de l'art en introduisant un facteur temporel. La vidéo participe à un effet de « dislocation » et de « relocation » de l'œuvre d'art, questionnée ici dans la perspective des nouvelles images animées et de l'essor de l'informatique.Ecrivain, philosophe et historien de l'art suisse, René Berger (1915, Bruxelles – 2009, Lausanne), directeur du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne de 1962 à 1981, professeur honoraire à l'Université de Lausanne, président de l'Association internationale des critiques d'art (AICA) de 1969 à 1975, fait figure de pionnier dans la théorisation de l'art vidéo, qu'il a développée parallèlement aux colloques scientifiques du VideoFestival international de Locarno dont il était le concepteur-réalisateur.

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François Bovier et Hamid Taieb, Roman Signer, Films Super-8 : la nature comme atelier, MētisPresses, collection PlanSécant, novembre 2014, 128 pages + DVD réunis en trousseau

Le travail filmique de Roman Signer, comprenant plus de 200 films Super-8, constitue une œuvre à part dans le champ de l’image en mouvement. Ce travail, souvent qualifié de minimaliste ou de conceptuel, mais aussi d’émotionnel, emprunte certaines de ses stratégies au cinéma expérimental, voire aux films scientifiques. Les courts-métrages de Signer ne dépassent jamais la durée d’une cassette Super-8 : en trois minutes, parfois en quelques secondes, un processus cinétique est donné à voir à travers la force singulière d’un événement.
Le DVD contenu dans ce volume présente une sélection, par les éditeurs, de 46 films Super-8 de Roman Signer, tournés entre 1975 et 1989. Il contient en outre une sélection, par l’artiste, de Restenfilme – chutes, suppléments, coups d’œil impromptus, ratés d’actions, etc. Ces Restenfilme, dont la vingtième série est publiée ici, ont rarement été montrés ; ils révèlent toutefois des facettes importantes de l’œuvre. Le livre intégré à ce volume analyse les films de Roman Signer, à travers une série d’essais où ces films sont à la fois matière et support de réflexion. La publication d’esquisses de l’artiste rappelle que son traitement de l’image en mouvement fait système avec le reste de sa production – sculpture, installation, photographie. Un entretien avec Roman Signer donne l’occasion au lecteur de prendre connaissance de la genèse de l’œuvre.

Films :
46 Super-8 Filme (1975-1989, 42 min.)
Restenfilme XX (1975-1989, 53 min.)

Textes :
François Bovier et Hamid Taieb, Le cinéma de Roman Signer
Geneviève Loup, La plasticité d’une sculpture
Rachel Withers, De l’imagination et non de la logique : la physique émotionnelle de Roman Signer
François Bovier et Hamid Taieb, Variations autour de quelques événements chez Roman Signer
François Bovier, Hamid Taieb et Rachel Withers, « La nature comme atelier », entretien avec Roman Signer

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2011
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Abigail Child, Is This What You Were Born For ? Stratégies d'appropriation et collage audio-visuel, MētisPresses, collection PlanSécant, mars 2011, 160 pp. + DVD réunis en trousseau

L’œuvre filmique d’Abigail Child, d’une rare densité, constitue un point de repère incontournable dans le cinéma expérimental des années 1980. Ses films recourent aux stratégies du found footage, de l’art de l’appropriation, de la Language Poetry, ainsi que de la musique expérimentale. Les procédés de rupture et de fragmentation traversent la série Is This What You Were Born For?, réactivant les enjeux du montage tel qu’il a été mis en œuvre dans différents champs d’activités artistiques.
L’objectif de ce recueil d’essais inédits est de mettre en relation les constructions complexes du montage audio-visuel dans la série Is This What You Were Born for? avec la poésie expérimentale, la scène de la musique improvisée et les arts plastiques dans les années 1970-1980, aux Etats-Unis. Nous confrontons ainsi les points de vue d’un historien du cinéma (Tom Gunning), d’une spécialiste du son (Melissa Ragona), d’une poétesse et historienne de la littérature (Redell Olsen), et d’un historien de l'art (Tom Zummer).
Abigail Child, à travers un long entretien, revient sur l’ensemble de son parcours. Ce livre apparaît ainsi comme l’indispensable pendant de This Is Called Moving (University of Alabama Press, 2005), une anthologie d’essais d’Abigail Child sur la poétique du cinéma.

Films :
Is This What You Were Born For? (1981-1989)

Textes :
François Bovier, Stratégies d’appropriation dans Is This What You Were Born For?
Tom Gunning, Abigail Child: la pulsation de la dernière machine
Melissa Ragona, L’audition chez Abigail Child: le son dans la série Born For
Redell Olsen, Abigail Child et une poétique de la pâmoison
Thomas Zummer, (explosion)
Abigail Child avec François Bovier et Ricardo da Silva, Conversation avec une cinéaste «maximaliste»

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2010
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François Bovier et Jean-Philippe Rimann, traduction : Martin Richet, Hugo Münsterberg, Le cinéma : une étude psychologique et autres essais, Héros-Limite, 2010, 208 pp.

Publié à New York en 1916, The Photoplay: A Psychological Study constitue la première étude systématique jamais consacrée au cinéma. En décrivant, avec les outils de la psychologie expérimentale dont il est l’un des pionniers, les opérations mentales mises en jeu par le spectateur de films, Hugo Münsterberg (1863-1916), professeur allemand exilé aux États-Unis, tente de décrire les spécificités techniques et narratives du cinéma, afin de conférer à cet art nouveau un statut esthétique autonome.
Cet essai de Münsterberg s’est imposé comme une référence incontournable dans le champ de l’histoire du cinéma. En intégrant le film dans la série culturelle des images animées, il permet de revenir sur les origines multiples du cinématographe, notamment sur les expérimentations scientifiques d’un Marey ou d’un Muybridge et sur les jouets optiques du XIXe siècle. Mais il propose également une réflexion stimulante sur le positionnement du spectateur et le dispositif filmique, dans une perspective psycho-physiologique qu’il est possible de confronter aux approches psychanalytiques et cognitivistes du cinéma qui se sont développées par la suite.

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2009
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François Bovier, H.D. et le groupe Pool : des avant-gardes littéraires au cinéma "visionnaire", L'Age d'Homme, collection Histoire et théorie du cinéma, série Travaux, Lausanne, juillet 2009, 512 pp.

La poétesse américaine Hilda Doollittle – qui signe, à l’instigation d’Ezra Pound, H. D. – et la romancière anglaise Bryher, faisant ménage commun, rencontrent Kenneth Macpherson en 1926, par l’entremise de Frances Gregg (compagne de H. D. au début des années 1910). Formant un singulier ménage à trois, ils fondent la structure d’édition et de production de films dénommée “Pool”, active de 1927 à 1933. Pool édite la revue d’avant-garde anglophone la plus influente du moment consacrée au cinéma (Close Up, juillet 1927 - décembre 1933). La principale production filmique du groupe, le long-métrage Borderline (1930), conjoint question raciale (Paul Robeson joue l’un des rôles centraux), troubles psychologiques et préoccupations formelles. Pourtant, le groupe Pool – qui, certes, est implanté en Suisse – fait figure du grand absent des histoires de l’avant-garde cinématographique anglo-américaine (alors même que H. D. et, dans une moindre mesure, Bryher, occupent aujourd'hui une place centrale dans l’espace littéraire anglo-américain).
L’enjeu de cette recherche vise, dans une certaine mesure, à décrire les modalités de fonctionnement du groupe Pool, ainsi que son positionnement vis-à-vis des mouvements d’avant-garde et de la culture cinématographique. Mais avant tout il s’agit ici pour nous d’articuler des questions d’esthétique et des programmes poétiques au contexte historique dans lequel ceux-ci sont émergé, à travers une perspective qui est inextricablement filmique et littéraire, les membres de Pool investissant le cinéma à partir de réflexions qui s’originent dans la littérature d’avant-garde anglo-américaine. Plus précisément, nous envisageons la poésie visionnaire de H. D., qui est au centre du mouvement imagiste, comme le modèle à l’aune duquel le cinéma est appréhendé: les critiques de films et les essais sur le dispositif cinématographique publiés par Pool redéploient les théories de l’image que les écrivains d’avant-garde ont forgées dans les années 1910-1920; de la même façon, les films réalisés par les membres de Pool transposent des procédés d’écriture que H. D. a éprouvés dès ses premiers poèmes, dans les années 1910.

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