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Sandro Guzzi-Heeb, Sexe, impôt et parenté. Une histoire sociale à l'époque modenre, Paris, CNRS Editions, 2022
Une histoire sociale de la sexualité à l’époque moderne.
Contrairement à une idée persistante, la «famille moderne» n’apparaît pas au XVIIIe siècle: elle prend naissance au début de l’époque moderne, avec l’instauration du mariage tel qu’il a été défini par les réformes religieuses du XVIe siècle. Avec l’émergence de l’État et de son puissant moteur, la fiscalité, le pouvoir commence à s’intéresser à la vie intime de ses sujets et à légiférer sur le sexe. Sous l’influence de transformations économiques, de la proto-industrialisation à la diffusion du travail salarié, de nouveaux modèles d’organisation de la parenté et des rapports de genre s’affirment.
S’éloignant d’une approche culturelle, dominante ces dernières décennies, Sandro Guzzi-Heeb (Section d’histoire) s’appuie sur des études de cas, menées notamment en Suisse, et les confronte aux grandes évolutions perceptibles à l’échelle européenne.
S’inscrivant dans le cadre des activités menées au sein du Pôle de recherche sur les études rurales et alpines (ERA), cette synthèse permet de mieux comprendre les héritages qui pèsent encore largement sur nos conceptions de la sexualité, de la famille et des relations conjugales.
Dans les médias : Histoire vivante, 21 novembre 2022 13h30-14h
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Généalogies. Entre pratiques populaires et recherche académique.
La généalogie est aujourd’hui un passe-temps populaire qui met de nombreuses personnes en contact avec l’histoire. En même temps, elle représente une pratique culturelle fondamentale de mémoire, avec des conséquences sur les relations juridiques, sur l’appartenance sociale et sur les concepts d’identité. Depuis la fin du XXe siècle, d’importants apports démographiques, de microhistoire et d’histoire de la parenté ont été apportés sur la base de travaux généalogiques, en particulier pour l’histoire des zones rurales.
Dans cet ouvrage coédité par Sandro Guzzi-Heeb (Section d’histoire), ce vaste domaine est abordé à travers trois questions : pour quels motifs – scientifiques, privés, politiques ou autres – les recherches généalogiques sont-elles menées ? Comment a-t-on tenté et tente-t-on encore d’établir la généalogie comme contribution à la science ? Et quel est le potentiel des connaissances généalogiques pour les sciences historiques, la démographie et l’anthropologie historique actuelles ?
Disponible en libre accès sur le site de l’éditeur, ce livre s’inscrit dans le cadre des activités menées au sein du Pôle de recherche sur les études rurales et alpines (ERA).
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