Maria Stavrinaki est nommée professeure associée en histoire de l’art contemporain à la Section d’histoire de l’art. Elle a pris ses fonctions le 1er août 2023.
Maria Stavrinaki est nommée professeure associée en histoire de l’art contemporain à la Section d’histoire de l’art. Elle a pris ses fonctions le 1er août 2023.
Après des études à Athènes et à Paris, Maria Stavrinaki a obtenu sa thèse de doctorat en 2000 et son Habilitation à diriger les recherches en 2014. De 2004 à 2023, elle a occupé un poste de Maîtresse de conférences en théorie et histoire de l'art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Maria Stavrinaki s’intéresse aux croisements de l’art moderne et contemporain avec les sciences humaines et sociales et la pensée politique, en abordant surtout des questions relatives au temps et à l’histoire. Dans quelle mesure et de quelles façons les récits normatifs sur la modernité peuvent-ils être pensés à nouveaux frais ? Actuellement, elle s’intéresse à l’historicité des années 1950-1970 et aux tournants épistémologiques de l’art durant ces années.
Auteure de nombreux articles dans des revues internationales et des catalogues d’expositions, elle a signé aussi de nombreux ouvrages, publiés en France et aux Etats-Unis : La Chaîne de verre. Une correspondance expressionniste (Editions de la Villette, 2009) ; Dada Presentism. An Essay on Art and History (Stanford University Press, 2016 ; Le sujet et le milieu : huit essais sur les avant-gardes allemandes (Mamco, Genève, 2017) ; Contraindre à la liberté. Carl Einstein, les avant-gardes, l’histoire (Dijon, Les presses du réel, 2018) ; Saisis par la Préhistoire. Enquête sur l’art et le temps des modernes (Dijon, Les presses du réel, 2019, traduction en anglais chez Zone Books en 2022). Elle a dirigé plusieurs numéros spéciaux de revues, portant sur les avant-gardes historiques, les rapports entre art et anthropologie, l’écriture de la préhistoire par l’art moderne et les sciences humaines et sociales ou encore les pratiques artistiques à l’âge atomique. Elle a fait également les éditions critiques en français des Écrits de Franz Marc et de l’ouvrage « La construction fonctionnelle moderne » (1923) de l’historien et critique allemand Adolf Behne.
Maria Stavrinaki a assuré la codirection de l’exposition Préhistoire. Une énigme moderne (Centre Pompidou, 2019) et celle sur L’Âge atomique, qui commencera en octobre 2024 au Musée d’art moderne de Paris.
Elle a bénéficié de nombreuses bourses depuis sa thèse de doctorat et a effectué de nombreux séjours dans des institutions étrangères : elle a été membre du Centre Canadian d’Architecture à Montréal (2004), des Historical Studies à l’Institute for Advanced Study à Princeton en 2012, du Clark Institute en 2014, et du Cluster d’Excellence « BildEvidenz » à la Freie Universität à Berlin en 2019. Elle fut professeure invitée à la New York University et à Columbia University.