Léonie Egli, responsable de recherche à l’Agence mondiale antidopage

La biologie, une voie toute tracée ?

Au gymnase, j’adorais les langues et les sciences. Au moment de m’inscrire à l’UNIL, je me suis lancée en biologie. Mon bachelor en poche, je me posais toujours la grande question : « Et après ? » Pour comprendre à quoi cette voie ressemblait en pratique, j’ai réalisé un stage au Laboratoire suisse d’analyse du dopage. Rassurée dans mes choix, j’ai entamé un Master en biologie médicale puis enchaîné avec un doctorat en physiologie humaine, toujours à l’UNIL. Je me suis demandé de quelle manière l’exercice physique pouvait prévenir les effets néfastes du fructose.

En quoi vos études vous ont-elles préparée au monde professionnel ?

Elles m’ont bien sûr permis d’acquérir des connaissances scientifiques, mais pas seulement. Durant mon doctorat, j’ai appris à m’organiser et à travailler avec des personnes d’horizons divers : médecins, technicien·ne·s de laboratoire, personnel infirmier et volon­taires de nos études. Cela m’a été utile pour la suite de mon parcours, au cours duquel j’ai collaboré avec des équipes multiculturelles et multidisciplinaires.

Après l’UNIL, l’industrie…

J’ai d’abord travaillé au Centre de recherche de Nestlé dans les hauts de Lausanne. Je m’occupais d’évaluer les effets de la reformulation de produits, par exemple la réduc­tion de la teneur en sucre, sur la santé cardio-métabolique. J’ai ensuite vécu deux ans à Singapour afin d’aider au développement d’un centre de recherche sur place.

Que faites-vous actuellement ?

J’ai intégré le bureau lausannois de l’Agence mondiale antidopage (AMA) en 2019 pour gérer un projet spécifique : la mise au point de tests antidopage à partir de gouttes de sang séchées. Ce type de dépistage est peu intrusif pour les athlètes et facilite le transport et la conservation des échantillons. Il est désormais utilisé en complément aux prélèvements conventionnels de sang et d’urine. En tant que chargée de projet, j’assure la coordination avec les partenaires (organisations nationales antidopage et laboratoires d’analyses, entre autres) pour développer la méthode et adapter les règles antidopage. Depuis l’été 2022, je contribue aussi à coordonner l’évaluation des projets de recherche scientifique subventionnés par l’AMA.

 

Interview publiée dans Échos du vivant n°14, une publication de la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL à l’intention des gymnases, lycées et collèges romands. Texte : Mélanie Affentranger. Photo : Felix Imhof.

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