Description de la présentation
Entre les injonctions des politiques linguistiques à développer plurilinguisme et pluriculturalité et l’offre foisonnante de l’internet et des produits multimédia, les enseignants chargés d’organiser l’apprentissage des langues se trouvent souvent déstabilisés voire démunis. S’ajoute au tableau, en transversalité, la notion d’apprentissage tout au long de la vie, fondé sur l’acquisition d’une autonomie d’apprentissage.
Face à ces défis, de nombreuses initiatives voient le jour incluant le plus souvent l’usage des technologies de l’information et de la communication dont l’enseignement à distance. Des dispositifs du type « centre de ressources de langues » fleurissent dans une variété de réalisations. Par leur conception, quand elle est ancrée dans le paradigme de l’apprentissage, ils tentent d’offrir une pluralité de langues, de ressources, de modalités d’apprentissage, de contacts linguistiques et culturels. Les questions qui se posent alors s’inscrivent dans le champ des interactions que l’étudiant va mettre en œuvre avec l’environnement proposé, ressources matérielles, pairs, enseignants, tuteurs, mais aussi avec lui-même et ses représentations des langues et des cultures auxquelles il se confronte. Apprendre, c’est d’abord agir et interagir avec son environnement, et pour les humains, dans un milieu social et culturel qui en donne les motifs, les raisons et les moyens. Pour Vygotsky, l’action est d’abord un médiateur social.
Nos institutions universitaires peuvent-elles et savent-elles offrir dans leur cadre institutionnel des dispositifs d’enseignement des langues propices à ce développement autant individuel que social, rationnel qu’affectif, pratique que conceptuel ?