B3.8 - Enseignement au lit du malade

ELM - 3e année de Bachelor

Programmes de l'Enseignement au lit du malade (ELM), de l'Enseignement au Cabinet du praticien (ECP), des Patients simulés (PS) et des Techniques de soins (TS)

Organisation générale des séances ELM

L’enseignement au lit du malade, ELM, a lieu le mercredi. Il se déroule par groupes de 4 ou 5 étudiant·e·s, formés au début de l’année académique. Les groupes d’ELM se rendent dans des services hospitaliers du CHUV et des hôpitaux régionaux, principalement en médecine, chirurgie et pédiatrie. Encadré·e·s par des médecins expérimentés, les étudiant·e·s rencontrent des patient·e·s, s’exercent à la prise d’anamnèse, à l’examen clinique et au raisonnement clinique et reçoivent un enseignement en rapport avec les situations rencontrées. Les ELM représentent donc la mise en pratique de ce qui est appris lors des cours et des séances skills.

  • Une séance d’ELM dure environ 2 heures.
  • La séance d'ELM se déroule sous la supervision permanente d'un médecin expérimenté (chef·fe de clinique, médecin-associé·e, médecin-adjoint·e ou médecin-chef·fe).
  • L’enseignant·e s'assure de la participation active de chaque étudiant·e.
  • Au terme de la séance d'ELM l'enseignant·e donne à chaque étudiant·e une appréciation constructive de ses prestations, soulignant les points forts et les points faibles qui doivent être améliorés.

L'enseignant·e est en droit d'attendre des étudiant·e·s un comportement professionnel: ponctualité, tenue correcte et respect du/de la patient·e.

L'organisation de l’ELM sollicite de la part des enseignant·e·s un effort considérable et nécessite également, de la part des patient·e·s examiné·e·s, une collaboration parfois délicate à obtenir. Il est donc indispensable que les enseignant·e·s soient averti·e·s du nombre exact d'étudiant·e·s qui seront présent·e·s à chaque séance, afin que des patient·e·s ne soient pas convoqué·e·s ou préparé·e·s inutilement. Le·la responsable du groupe ELM ou son·sa remplaçant·e téléphonera impérativement la semaine précédant leur séance ELM au secrétariat du service ou de l'hôpital concerné (les numéros de téléphone figurent dans le document d’informations sur les sites).

Dans le cas où il n’y aurait pas de médecin présent au lieu et à l’heure de rendez-vous prévu, le·la responsable du groupe ELM devra demander à la réception de l’hôpital son bip et se mettre en contact directement avec lui·elle. Lorsqu’une séance ELM n’a pu avoir lieu pour une quelconque raison, merci d’en informer la coordination des skills (skills@unil.ch).

Directives ELM

L'Enseignement au Lit du Malade (ELM) est un enseignement obligatoire qui, en troisième année de baccalauréat en médecine, est destiné à la mise en pratique des connaissances acquises au cours des modules B2.8 et B3.8. Au terme de cet enseignement, l'étudiant·e doit être capable d'aborder un·e patient·e avec tact et compréhension, de prendre une anamnèse et d'effectuer un examen clinique de façon correcte, ainsi que de présenter ses observations dans un langage médical approprié. Ces objectifs sont testés lors d’un Examen Clinique Objectif Structuré (ECOS).

 

Objectifs des séances d’ELM

A la fin de leur année, les étudiants de 3ème année de baccalauréat en médecine

doivent être capables de :

  • Conduire une anamnèse en fonction de la plainte du·de la patient·e
  • Réaliser un examen clinique ciblé (si possible un système complet)
  • Élaborer un diagnostic différentiel simple
  • Présenter un·e patient·e examiné·e en assurant :
    • La structure claire de la présentation
    • La formulation correcte (langage médical)
    • La précision des éléments anamnestiques et du status rapportés

 

1. Préparation de la séance

Avant l’accueil des étudiant·e·s, si possible la veille, les aspects suivants doivent être préparés :

  • Choisir un·e patient·e (si possible en fonction des besoins du groupe d’étudiant·e·s)
  • Expliquer au/à la patient·e le but de cet enseignement et son déroulement (nombre d’étudiant·e·s et leur niveau de formation, interruptions, …) Obtenir son consentement (oral)
  • Préparer les documents (dossier médical, radiologie, …)
  • Réserver une salle d’examen

2. Déroulement de la séance

  • Accueillir le/la patient·e à la salle d’examen

Tuteur et étudiant·e·s (~5-10’)

  • Accueillir le groupe d’étudiant·e·s au point de rencontre convenu.
  • Planifier la séance d’ELM et les séances futures éventuelles (dans les cas où le groupe revient plusieurs fois) :
    • Choix des pathologies (cf. liste des patient·e·s déjà rencontré·e·s).
    • Discussion des besoins d’apprentissages du groupe.
    • Précisions sur le cadre de la rencontre (objectifs ciblés, durée, rotation entre les étudiant·e·s).
    • Répartition des rôles des étudiant·e·s :
      • Celui qui interroge le/la patient·e,
      • Celui qui observe la dimension bio-médicale de l’anamnèse.
      • Celui qui observe les aspects relationnels (communication, échange,…)
      • Celui qui prépare la présentation synthétique du cas en fin de séance.
    • Définition des règles d’interaction durant la rencontre avec le/la patient·e (interruptions).

Patient·e, tuteur·rice et étudiant·e·s – examen clinique (~ 30’)

  • Le·la tuteur·rice invite le groupe à passer à l’examen clinique (ciblé).
  • Tous les étudiant·e·s sont actifs à tour de rôle.
  • Le·la tuteur·rice invite tous les étudiant·e·s :
    • A discuter et présenter le geste clinique à effectuer
    • A effectuer le geste à tour de rôle (en restant attentif au confort du/de la patient·e)
    • A décrire (rapporter) les signes observés puis à discuter de l’interprétation de ces signes
  • Le·la tuteur·rice prend congé du/de la patient·e après avoir répondu aux éventuelles questions suscitées par la rencontre avec les étudiant·e·s.

Tuteur·rice et étudiant·e·s – discussion et synthèse finale (si possible dans une autre pièce (~20’)

  • Présentation synthétique du cas (anamnèse, examen clinique, diagnostic différentiel) par un·e étudiant·e. Rester attentif à la structure (claire), au langage (médical) et à la précision des éléments rapportés.
  • Le·la tuteur·rice anime la discussion en posant des questions de clarification, d’approfondissement, sur les domaines de l’anamnèse, de l’examen clinique, le diagnostic différentiel, la physiopathologie, …
  • Terminer la séance avec une évaluation de la séance en demandant aux étudiant·e·s ce qu’ils·elles ont appris, sur le déroulement de la séance, sur votre encadrement. Donner votre appréciation constructive de la performance du groupe et des étudiant·e·s en soulignant les points forts et en invitant les étudiant·e·s à travailler sur les points faibles. Si le·la tuteur·rice rencontre le même groupe lors de la prochaine séance, il est possible également de fixer des objectifs d’apprentissage qui pourront être discutés alors.
  • Régler les formalités administratives : signer la feuille de présence, …

Quelques pièges à éviter

  • Laisser les étudiant·e·s seul·e·s avec le/la patient·e
  • Choisir un·e patient·e confus·e (difficultés de la prise d’anamnèse)
  • Présenter un cas rare et « pointu »
  • Focaliser l’enseignement sur les éléments anormaux (il est important que l’étudiant·e fasse également l’expérience de ce qui est normal)
  • Réaliser l’ELM dans une chambre de patient·e·s à 3-4 lits
  • Interrompre précocement l’interaction de l’étudiant·e avec le/la patient·e
  • Donner un cours (au lieu de faire réfléchir les étudiant·e·s)
Contrôle des présences

L’enseignement clinique est obligatoire et un contrôle des présences est effectué. La participation aux enseignements est attestée par la signature de l’enseignant·e en charge du groupe ELM.

Seul·e·s les étudiant·e·s qui ont effectivement participé à la séance sont en droit d’obtenir une signature attestant leur présence. 

La participation à toutes les séances cliniques ELM et toutes les séances de compétences cliniques (« skills ») est obligatoire (signatures des feuilles de présence). Nous vous remercions d'informer l'UCC (skills@unil.ch) en cas d'absence.

Cours techniques de soins - informations pratiques

L’apprentissage des techniques de soins est obligatoire en troisième année. Il est destiné à exercer des techniques de soins pratiquées au lit du malade ou dans un cabinet médical en respectant des principes de qualité. Les 2 ateliers se déroulent à la Haute École Santé Vaud HESAV (site de l'Elysée).

 

Les buts de l’enseignement des techniques de soins sont :

  • d’intégrer différents apprentissages de l’Enseignement au Lit du Malade avec ceux liés aux principes de l’hygiène hospitalière.
  • d’appliquer correctement les pratiques aseptiques :
    • lors du lavage des mains,
    • pour mettre et enlever un masque ainsi que des gants stériles ou non,
    • lors de la manipulation du matériel dans une situation de soins nécessitant l’asepsie.
  • d’exercer un ensemble de techniques :
    • pansement aseptique simple
    • injections sous cutanées, intramusculaires, intraveineuses,
    • prise de sang,
    • pose d’un cathéter périphérique et préparation d’une perfusion, en respectant les critères de qualité liés à la sécurité, au confort, au respect de soi et de la personne soignée ainsi qu’à l’efficacité, l’écologie et l’éthique.
  • d’argumenter sa pratique sur la base de connaissances scientifiques actualisées.

Comme pour les ELM, les étudiant·e·s doivent se référer aux directives institutionnelles du CHUV concernant la tenue du personnel et hygiène au travail.

 

Remarque importante

L’enseignement des techniques de soins est une initiation. Il est important pour chaque étudiant·e de se donner les moyens d’exercer ces apprentissages dans un contexte clinique. Par contre, il est fondamental d’apprendre que ces gestes s’insèrent dans un ensemble de comportements attendus de la part d’un·e médecin, car ces techniques invasives sont subies par des personnes et doivent être adaptées selon le contexte.

 

Le cadre de l’apprentissage des techniques de soins

  • La durée d’un atelier est de 4 périodes.
  • L’atelier est donné par un·e professeur·e HES.
  • Le·la professeur·e s’assure de la participation active de chaque étudiant·e.
  • La présence est obligatoire, le·la professeur·e la valide par sa signature.
  • Le·la professeur·e est en droit d’attendre la ponctualité, le port de la tenue professionnelle et un vocabulaire adapté.

 

Cours de prévention du sexisme et du harcèlement sexuel en milieu clinique - Informations pratiques

Le milieu clinique est marqué par des rapports de pouvoir entre les corps professionnels, entre les statuts académiques et également entre les genres. Le sexisme et le harcèlement sexuel sur le lieu de travail sont des phénomènes décrits et décriés (tolérance zéro !), et ils sont régi par un cadre légal. Mais au quotidien dans la pratique clinique, comment fait-on pour identifier et réagir à des situations problématiques, en tant que personnes ciblées, acteur ou actrice, ou en tant que témoin ? Et ce d’autant plus lorsqu’on est étudiant·e lors d’un stage qui sera évalué dans un service ? Cet enseignement interactif vise à discuter de ces situations problématiques de sexisme et de harcèlement sexuel qui ont lieu dans le contexte particulier de la clinique, et face auxquelles les étudiant·e·s peuvent se sentir désarmé·e·s ou ne pas les remarquer, voire les perpétuer.

L’enseignement est constitué d’une rencontre d’une demi-journée. La première partie a lieu sous forme de théâtre-forum où des comédien·ne·s jouent des scènes de clinique issues de témoignages réels, et où une vingtaine d’étudiant·e·s sont amené·e·s à identifier les contextes, enjeux et issues possibles de ces situations problématiques.

La deuxième partie propose une discussion ouverte, encadrée par un binôme composé d’un·e enseignant·e et d’un·e membre du collectif CLASH ! (Collectif de Lutte contre les Attitudes Sexistes en milieu Hospitalier, collectif lausannois créé par des étudiantes en médecine en 2018).Elle permet de débriefer les situations jouées précédemment, de poser des définitions (du harcèlement sexuel et des discriminations basées sur le genre), de décrire le cadre légal en Suisse, ainsi que les positions et dispositions des institutions comme l’UNIL, le CHUV ou Unisanté.

Finalement, sont présentées les instances de soutien, de discussion et de dénonciation existantes et à disposition des étudiant·e·s de l’Ecole de médecine de l’UNIL.

 

Objectifs de l’enseignement

Cet enseignement a pour objectif de prévenir le sexisme et le harcèlement sexuel en

milieu clinique. Il vise à ce que tou·te·s les étudiant·e·s puissent :

  • Identifier les situations problématiques (décoder/déconstruire) et comprendre le cadre légal et moral (tolérance zéro)
  • S’en protéger – aussi bien en tant que victime qu’acteur ou actrice de harcèlement (savoir où s’adresser)
  • Agir en cas de situation problématique – aussi bien en tant que victime que témoin (savoir où s’adresser)
Enseignement de médecine de famille - Directives ECP 3 pour les étudiant·e·s

Le Département de Médecine de Famille (DMF), avec la faculté de Biologie et de Médecine de Lausanne (FBM), encourage et coordonne l’enseignement de la médecine de famille durant les études de médecine.

Actuellement, le corps enseignant du DMF assure sur le site facultaire un enseignement tout le long du curriculum de médecine.

A l'extérieur du site facultaire, le DMF organise les visites au cabinet dans le programme d’enseignement de médecine communautaire de 2ème année, et l'enseignement au cabinet du·de la praticien·ne (ECP) en 3ème et 4ème années. Sur le plan scientifique, le DMF effectue et publie des recherches dans des domaines liés à la Médecine de famille, avec l’appui du Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté).

L'ECP est un enseignement complémentaire à l'enseignement au lit du malade (ELM), visant à diminuer le décalage existant entre l'enseignement de la médecine et la pratique médicale sur le terrain.

Différent des ELM dans la forme et le fond grâce à sa diversité et à sa convivialité, l’ECP illustre la médecine de premier recours avec la prise en charge dans le long terme, reflet de la majorité des actes médicaux prodigués dans notre pays à des patient·e·s aux pathologies multiples, souvent chroniques, différentes des pathologies ponctuelles illustrées par l’enseignement hospitalier et facultaire habituel. L’interactivité, l’apprentissage et l’exercice de gestes techniques simples mais essentiels sont facilités par le petit nombre de participant·e·s.

 

Une journée d’ECP est très contraignante pour chaque praticien·ne, l’obligeant à bouleverser son agenda de consultations et à sélectionner les patient·e·s approprié·e·s plusieurs semaines à l’avance pour offrir un enseignement de qualité.

Le DMF souhaite que chaque étudiant·e respecte l’engagement et la disponibilité tant des praticien·ne·s que des patient·e·s et vous demande instamment de suivre strictement la répartition établie et de vous présenter sans faute à l’heure convenue.

 

L’ECP a pour but

  • De familiariser l'étudiant·e avec les pathologies rencontrées en pratique ambulatoire de médecine de premier recours.
  • D'illustrer la prise en charge globale du·de la patient·e en tenant compte des
  • poly-pathologies, de l'aspect psychosocial et professionnel, du suivi au long cours.
  • De montrer le rôle du·de la praticien·ne en médecine préventive (vaccinations, check-up, toxico-dépendances).
  • D'éveiller ou de renforcer l'intérêt de l'étudiant·e pour la médecine générale, primordiale dans notre système de santé.
  • Contribuer à l’apprentissage de la sémiologie et à différencier le normal du pathologique.

 

Objectifs pédagogiques

  • Pratiquer l’accueil du·de la patient·e, apprendre à terminer une consultation.
  • Exercer la prise d'anamnèse dirigée.
  • Effectuer l’examen clinique en fonction de l’anamnèse.
  • Exercer les gestes courants du status : inspection, auscultation, palpation, percussion, réflexes, prise de TA, etc.
  • Illustrer le suivi du·de la patient·e dans le temps en revoyant un ou deux patient·e·s lors de la 2ème séance.

 

Enseignant·e·s ECP

Sélectionné·e·s par le DMF, les CEC engagé·e·s ont un titre de spécialiste en médecine interne générale ou pédiatrie et sont installé·e·s depuis au minimum 2 ans en cabinet (individuel ou de groupe) dans les cantons de Vaud, Neuchâtel, Valais, Fribourg et Jura. Ils·elles ont suivi les séminaires de formation pédagogique organisés par le DMF.

 

Le cadre de l’ECP

  • Par groupe de deux, chaque étudiant·e participe à un ECP de deux journées chez le·la même CEC.
  • Le DMF établit la liste de répartition CEC/étudiant·e·s.
  • Dès réception de la liste, vous êtes prié·e·s de prendre immédiatement contact par téléphone avec le·la CEC pour préciser les détails de l'horaire et du matériel nécessaire.
  • L'ECP dure une journée complète avec la possibilité d’un repas de midi pris en commun ce qui permet échanges et discussions informels dans la convivialité.
  • Le·la CEC modifie le nombre et le cours habituel de ses consultations pour permettre aux étudiant·e·s de participer activement à la prise d'anamnèse, à l'examen clinique et à une discussion sur le·la patient·e.
  • La journée ECP peut comprendre une visite à domicile ou en établissement médico-social.

 

Contrôle des présences

  • Il revient aux étudiant·e·s de faire signer par le CEC la feuille de présence de la FBM. Le·la CEC signalera une éventuelle absence par email à dmf.info@unisante.ch.
  • Les médecins praticien·ne·s se réjouissent de vous accueillir et de vous faire partager leur pratique médicale et leur enthousiasme.

 

 

DEPARTEMENT DE MÉDECINE DE FAMILLE

Dr Baptiste Pedrazzini

Responsable ECP

 

Bibliographie

  1. La définition européenne de la médecine de famille, WONCA Europe 2002
  2. Compas : stratégies de prise en charge clinique : médecine interne générale ambulatoire. [Sous la direction de] Jacques Cornuz, Olivier Pasche ; avec la collaboration de Marc-Antoine Bornet et Robin Chenal Chêne-Bourg : Médecine & Hygiène, 2019 (3e édition) Cote BiUM : BMI 24664 - WB 39 COM (6 exemplaires) – collection d’enseignement
  3. Directives pour les étudiant·e·s et diapos du cours d’introduction du Prof. P. A. Michaud, FBM, Lausanne
  4. Bate’s guide to Physical examination and history Taking, Lippincott Williams & Wilkins

 

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Rencontre avec patient·e·s simulé·e·s

Absences

En cas d’absence, l’annoncer dans les meilleurs délais par mail à skills@unil.ch

 

Tenue vestimentaire

Tenue vestimentaire et comportement respectueux des patient·e·s, basé sur les recommandations du CHUV (Directive institutionnelle, Tenue du personnel et hygiène au travail du 04.10.2017).

Tout·e étudiant·e de l’Ecole de médecine représente l’institution dans le cadre de ses activités estudiantines vis-à-vis des patient·e·s et patient·e·s simulé·e·s.

 

Tenue vestimentaire

  • Hommes : pantalons longs, blouse blanche propre fermée, badge d’identification.

Non admis : bermudas, shorts, vêtements troués ou déchirés, tongs, signe extérieur à forte portée symbolique ou révélant ostensiblement une croyance, une appartenance politique ou religieuse.

  • Femmes : pantalons, jupe ou robe, blouse blanche propre fermée, badge d’identification
  • Non admis : vêtements troués ou déchirés, minijupe/mini-short, tongs, signe extérieur à forte portée symbolique ou révélant ostensiblement une croyance, une appartenance politique ou religieuse.

 

Ne sont pas admis, en cas de contact direct avec le/la patient·e:

  • port de bijoux, bagues, alliances, montres, bracelets
  • vernis à ongles, ongles artificiels, french manucure
  • barbe entrant en contact avec les vêtements de travail
  • cheveux entrant en contact avec le/la patient·e

 

Les éventuels piercings, tatouages, etc… doivent rester discrets.

Informations pratiques CHUV (badges, boulses etc)
Hygiène, prévention et contrôle et contrôle des infections associées aux soins

Infections associées aux soins (IAS)

Définition : toute infection qui n’était, ni présente ni en incubation, lors de l’admission, c’est-à-dire toute infection acquise au décours de soins (patient·e·s, mais aussi personnel, visiteurs) ; elles peuvent être acquises lors de soins ambulatoires ou au décours d’une hospitalisation (le terme « infection nosocomiale » est alors souvent utilisé).

Globalement environ 5-10% des patient·e·s hospitalisé·e·s vont présenter une IAS en cours d'hospitalisation. Ce taux varie selon le type de patient·e·s (médecine ~5%,

neurologie ~2%, soins intensifs 15-30%, brûlés ~50%). On estime que près de la moitié des IAS peuvent être évitées grâce à des mesures ciblées.

 

Conséquences :

Morbidité :    prolongation de séjour (en moyenne 4 jours), investigations, prescription d’antibiotiques, drainage chirurgical, etc.

Mortalité :    directe: 0.1% (infection urinaire) à 30% (pneumonie chez les patient·e·s intubés)

                    indirecte: 1% (infection urinaire) à 50% (pneumonie chez les patient·e·s intubés)

Responsabilité civile ou pénale : action en justice (avertir les patient·e·s du risque d’IAS).

Coûts additionnels.

 

Prévention des IAS

La prévention de ces infections est basée sur les principes suivants :

- Précautions standard

Celles-ci rassemblent en une dizaine de rubriques, les précautions qui, par définition, doivent être appliquées par tout·e soignant·e et pour tout·e patient·e lors de tout soin. Trois de ces rubriques particulièrement relevantes pour les médecins sont détaillées ci-dessous.

  • Désinfection des mains par friction avec une solution hydro-alcoolique Prise isolément, cette mesure est certainement une des plus efficaces pour lutter contre les IAS et il est du devoir de chacun de s’y conformer.

La solution hydro-alcoolique (flacon de poche ou support mural) s’applique sur mains sèches, libres de tout bijou, sans oublier le bout des doigts, les deux pouces, les espaces interdigitaux, et le pourtour des ongles, en frictionnant jusqu'à évaporation complète du produit (entre 20 et 30 secondes).

L’hygiène des mains doit être appliquée selon les 5 indications définies par l’OMS :

  • avant tout contact direct avec un·e patient·e
  • après tout contact direct avec un·e patient·e
  • après tout contact avec des liquides biologiques, des muqueuses ou une peau lésée, ou après avoir retiré les gants
  • avant de manipuler un dispositif invasif, d’effectuer un geste propre, aseptique
  • après avoir touché des objets à proximité immédiate d'un·e patient·e.

 

  • Désinfection du matériel : stéthoscope, manchette à pression, ECG, échographe, etc. entre chaque patient avec une lingette imbibée d’alcool.
  • Équipement de protection individuelle (EPI) : masque, lunettes, gants, surblouse

Masque : pour protéger les autres si présence de signes respiratoires ou ORL (rhume, toux, maux de gorge, …). Pour se protéger soi-même si risque de projections de liquides biologiques ou lors de mesures additionnelles gouttelettes ou aérosol.

Lunettes : si risque de projections de liquide biologique

Surblouse : si risque de projections de liquides biologiques ou lors de la prise en charge d’un patient relevant des mesures additionnelles de type gouttelettes

Gants : en règle générale, porter des gants est nécessaire dans toutes les situations où l'on peut prévoir un contact avec du sang ou des liquides biologiques (cf. point D). Pratiquement, on portera des gants non stériles à usage unique :

  • pour les prises de sang veineux, artériel, capillaire et les injections intraveineuses
  • pour les prises de sang par cathéter (ne disposant pas de robinets à 3 voies)
  • pour la pose ou l'ablation de voies d'accès intravasculaires
  • pour toucher des plaies, des muqueuses, ou des parties du corps hautement contaminées (périnée, etc.)
  • pour manipuler du matériel souillé

Rappel : le port des gants ne dispense pas de la désinfection des mains !

Remarque : En cas d’affection de la peau et de maladie contagieuse chez le personnel, un médecin (le médecin du personnel par ex.) devra être consulté pour décider de l’aptitude à travailler sans danger pour les patient·e·s et le reste du personnel.

 

  • Respect des protocoles et techniques pour les actes médicaux et médico- infirmiers impliquant une effraction de la peau et/ou une pénétration dans une cavité stérile. Les protocoles et techniques peuvent être consultés directement dans les classeurs d’ordres des services et sur Intranet

(tribu.intranet.chuv), soins et médecine, Méthodes de soins.

  • Mesures additionnelles contact/gouttelettes/aérosol pour certain·e·s patient·e·s infectieux/·ses. Ces mesures (p.e.x chambre individuelle, port de masque, de blouse) sont appliquées s’il s’agit d’une infection particulièrement transmissible et/ou difficile à traiter. Le mode de transmission détermine le type de mesure·s à appliquer.

Consulter notre site internet : https://www.hpci.ch/prevention/pathologies-et-microorganismes

 

Prévention des infections significatives et évitables par des mesures spécifiques dont la vaccination en première ligne

On regroupe dans cette catégorie :

- Les viroses infantiles (varicelle, rougeole, oreillons, rubéole)

- La coqueluche

- Les infections transmises par le sang et les liquides biologiques (hépatites B et C, virus de l’immunodéficience humaine)

- La tuberculose

- La grippe

Ces infections font l’objet de mesures préventives comportant un plan de vaccination et un bilan de l’immunité spécifique auquel les étudiant·e·s sont soumis·e·s au début de BMed2. Les étudiant·e·s qui ont été admis à l’Ecole de médecine après BMed2 sont invités à se conformer à ces mesures. Les informations et consignes y-relatives sont disponibles sur le site Internet de l’Ecole de médecine (sous l’onglet Vous êtes étudiant / Vaccination – Santé).

Concernant la grippe, compte tenu des mutations du virus, un vaccin doit être administré chaque année, avant le début de l’épidémie. Il est recommandé à tous les

professionnel·le·s de la santé dans un but de protection individuelle et de protection des patient·e·s, ces dernier·e·s étant à risque d’évolution compliquée. La période idéale de vaccination se situe durant les 2 premières semaines de novembre. Une campagne est mise sur pied au CHUV à cette période. Le vaccin est gratuit pour toutes les personnes détentrices d’un badge du CHUV.

Prévention de la transmission des virus VIH, VHB et VHC à l’hôpital

En cas de blessure avec du matériel souillé de sang (aiguilles, objets piquants ou tranchants) il existe un risque de transmission de certains agents infectieux.

Ce risque est estimé à 30% pour le VHB (si la personne blessée n’est pas vaccinée), 1% pour le VHC et 0.3% pour le VIH.

En milieu hospitalier, la prévention de ce risque repose sur les principes suivants :

- Considérer le sang et les sécrétions de tout·e patient·e comme potentiellement infectieux

- Éviter de se blesser ou de blesser autrui

Les aiguilles et objets tranchants se jettent uniquement dans les récipients prévus à cet effet, les container jaunes (jamais dans les poubelles !). Le recapuchonnage d’aiguilles est interdit ! Il faut toujours avoir un container à portée de mains et y jeter immédiatement les objets piquants/coupants/tranchants.

- Éviter un contact direct avec du sang ou d'autres liquides biologiques en se protégeant selon les situations (gants, masques, lunettes de protection, etc.). Toujours porter des gants pour les prises de sang (voir point B).

- Décontaminer tout matériel souillé avant sa manipulation ultérieure

- Être vacciné contre l'hépatite B (voir point C)

- Appliquer la procédure d’urgence en cas d’exposition à du sang ou des liquides biologiques (voir point E).

 

Exposition au sang ou autres liquides biologiques. Que faire ?

Mesures d’urgence

- En cas de piqûres, coupure, blessures : laver immédiatement la partie lésée à l’eau et au savon, rincer abondamment et désinfecter (alcool ou Betadine)

- En cas de projections sur des muqueuses (yeux, bouche) : rincer abondamment pendant 5 minutes à l’eau courante.

- Informer le/la supérieur·e hiérarchique de la blessure

Conseil médical en urgence

Un avis médical rapide doit être pris le plus rapidement possible, au moins dans l’heure qui suit l’accident. Il a pour but d’évaluer les risques infectieux (VIH, hépatites) et de prendre les mesures nécessaires (éventuellement traitement médicamenteux, vaccination, immunoglobulines).

Au CHUV, semaine, nuit, week-end ou jours fériés

un numéro de téléphone unique 24 h./24 et 365 j./365

interne 40 275 externe 021/314 02 75

(Dans les autres sites hospitaliers, suivez les directives locales)

 

ATTENTION : Patient·e·s ambulatoires

En cas d’accident avec un·e· patient·e ambulatoire :

- Ne pas laisser partir le/la patient·e avant d’avoir le feu vert de la part du spécialiste joint au 40 275

- Le médecin en charge de ce·tte patient·e ambulatoire devra effectuer une anamnèse des facteurs de risque pour le VIH et les hépatites et lui demander l’autorisation pour effectuer des sérologies VIH et hépatites

 

L’unité d’hygiène, prévention et contrôle de l’infection (HPCi) et la Médecine du personnel du CHUV (021/314.02.43) sont à votre disposition pour tout problème ou renseignement complémentaire.

Unité des compétences cliniques

Pour toute question relative
aux ELM et HCT:

skills@unil.ch
Tél. +41 21 692 50 35

 

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