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Les femmes et le pouvoir économique en France et en Suisse

Panel-débat avec Soline Blanchard, Stéphanie Ginalski et Isabel Boni-Le Goff

Publié le 10 avr. 2017
Lieu
Géopolis, 2238
Format
Présentiel

Autour de leurs deux articles :

Soline Blanchard, Isabel Boni-Le Goff et Marion Rabier (2013), « Une cause de riches ? L’accès des femmes au pouvoir économique » Sociétés contemporaines, n°89, p. 101-130.
https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2013-1-page-101.htm

Stéphanie Ginalski (2016), « Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses: une analyse historique des inégalités de genre. », Social Change in Switzerland, n°7.
http://www.socialchangeswitzerland.ch/?p=1027

Dans le cadre du séminaire de master « Genre, pouvoir et inégalités ». Entrée libre.
Information : sebastien.chauvin@unil.ch

Docteure de l'Université de Toulouse 2-Le Mirail, Soline Blanchard première assistante en sociologie du travail à l’Université de Lausanne. Ses travaux interrogent la (re)production du genre et le changement social dans la sphère professionnelle, à travers l’analyse des dispositifs et des actrices/acteurs dans la promotion de l’égalité. Elle s'intéresse plus particulièrement à la féminisation des professions supérieures, aux politiques de promotion de l’égalité professionnelle dans les organisations, à l’essor du conseil en égalité et aux enjeux de quantification des inégalités.
Stéphanie Ginalski, docteure en histoire et en science politique, est maître d’enseignement et de recherche à l’Institut d’études historiques, politiques et internationales de l’Unil. Ses recherches sont marquées par une approche interdisciplinaire et portent sur l’histoire du capitalisme et la sociologie des élites. Elles s’articulent autour d’une problématique centrale, qui est celle de la production et de la reproduction des inégalités sociales et économiques. Stéphanie Ginalski s’est intéressée dans ce cadre à la question des inégalités de genre au sein des élites suisses, et plus particulièrement des élites économiques. Elle est co-fondatrice de l’Observatoire des élites suisses (http://www.unil.ch/obelis).

Sociologue du travail et du genre, chercheure FNS Senior à l’Université de Lausanne, Isabel Boni-Le Goff conduit des recherches sur les professions supérieures et leur féminisation. En prenant pour terrains des métiers historiquement construits au masculin (consultant.e.s, avocat.e.s), ses travaux analysent les dynamiques qui traversent ces espaces professionnels, où la remise en cause des frontières de genre s’accompagne de multiples formes de résistance et de discrimination dans l’emploi, la carrière et dans l’accès aux fonctions dirigeantes. Docteure de l’EHESS , elle a obtenu un
prix de l’Institut du Genre pour sa thèse sur les régimes de genre dans l’espace du conseil en management.

Résumés
Stéphanie Ginalski (2016), « Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses: une analyse historique des inégalités de genre. », Social Change in Switzerland, n°7.

La récente proposition du Conseil fédéral visant à introduire des quotas de femmes dans les entreprises suisses suscite de vifs débats. Cet article aborde cette question dans une perspective historique, en revenant sur les facteurs qui ont contribué à l’exclusion durable des femmes des postes de pouvoir dans les plus grandes firmes. Durant la majeure partie du 20e siècle, les élites économiques suisses constituent un bastion masculin. Le processus de recrutement des dirigeants, qui repose sur une logique de cooptation et d’entre-soi, permet d’exclure presque totalement les femmes. Dès les années 1970, certaines femmes actives en politique ouvrent une première brèche, à la suite de l’instauration du suffrage féminin au niveau fédéral, et font leur entrée dans les conseils d’administration des grandes firmes du secteur de la distribution. Puis, dès les années 1990, deux facteurs contribuent à la féminisation progressive des conseils d’administration. Le Conseil fédéral avorise une politique d’égalité de genre dans les entreprises proches de la Confédération, et le processus de globalisation et d’internationalisation de l’économie contribue à affaiblir la cohésion des élites économiques, les femmes faisant leur entrée dans certaines multinationales. La Suisse reste cependant très en retard en comparaison des pays européens.

Soline Blanchard, Isabel Boni-Le Goff et Marion Rabier (2013), « Une cause de riches ? L’accès des femmes au pouvoir économique » Sociétés contemporaines, n°89, p. 101-130.

Les collectifs d’actrices mobilisées pour l’accès des femmes au pouvoir économique se multiplient depuis le milieu des années 2000. Initialement portés par quelques entrepreneuses fortement dotées en capitaux et désormais rejoints par un nombre croissant d’adhérentes, ils dessinent progressivement un espace de la cause de l’accès des femmes au pouvoir économique. En dépit des luttes et des clivages internes qui le traversent, y est défendue l’idée d’un capitalisme « renouvelé » par sa féminisation, en adéquation avec le logos gestionnaire. Au croisement d’un engagement pour l’égalité professionnelle femmes-hommes et de l’appartenance au champ économique, la position des actrices de ces mobilisations interroge les frontières entre pratiques professionnelles et militantes. Se dégagent alors différentes stratégies de résolution des tensions ressenties, reflets d’une articulation complexe et évolutive des formes d’engagement.


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