La crise en Grèce a accentué certaines lacunes dans les différents systèmes de prise en charge sociaux et médicaux du pays. Du point de vue sanitaire, ceci s’est traduit par une augmentation exponentielle du taux de population ne disposant plus d’une couverture médicale (environ trois millions de personnes dès 2013). Pour apporter une aide à cette frange importante de la population, dès 2009, différents centres médicaux ont vu le jour.
Intervenants
Yannis Papadaniel est Docteur ès anthropologie. Rattaché à la Faculté des sciences
sociales et politiques de l’Université de Lausanne, il est également chargé de cours à la
Faculté de biologie et de médecine. Ses recherches et ses enseignements portent sur
les acteurs périphériques de la santé. Plusieurs de ses travaux sont consacrés aux
bénévoles dans la santé et aux rôles des proches dans les soins. Son nouveau projet de
recherche porte sur les structures de soins alternatives dans la Grèce de l’après crise.
Alexis Benos est professeur en médecine sociale et en soins de santé primaire à
l’Ecole de médecine de l’Université Aristote de Thessalonique et membre du collectif à
l’origine du centre social médical de cette même ville. Ses recherches et ses
enseignements portent principalement sur les déterminants sociaux de la santé, et
l’inégalité dans l’accès aux soins.
Patrick Bodenmann occupe depuis 2002 le poste de médecin responsable du « Centre
des populations vulnérables » de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne. Ce
centre a notamment pour mission d’assurer des activités de soins auprès des personnes
forcées à l’exil (requérant-e-s d’asile, sans papiers), vivant en marge des réseaux
sanitaires (autochtones marginalisé-e-s, personnes sans domicile fixe, détenu-e-s) ou
évoluant dans un milieu potentiellement à risque (toxicomanes, travailleuses/eurs du
sexe). Professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de
Lausanne, Patrick Bodemann y occupe la chaire de « médecine des populations
vulnérables » créée en 2016. Ses recherches portent sur les disparités en santé.