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Pourquoi les victimes de la traite des êtres humains sont aussi considérées comme des coupables ?

À partir d'une enquête menée auprès des magistrats, des avocats, des policiers et des associations en charge de l'identification et de la protection des victimes de la traite des êtres humains, Milena Jaksic interroge les non-dits d'un phénomène dont les pouvoirs publics se refusent à prendre la mesure. Alors que la traite fait l'objet d'une mobilisation importante depuis les années 2000, en France, seulement quelques affaires sont portées devant les tribunaux. Et, lorsque les forces institutionnelles et associatives qui s'intéressent à cette grande cause parviennent à donner une visibilité aux " victimes de la traite ", celles-ci font aussitôt l'objet d'une suspicion en tant que femmes immigrées ou anciennes prostituées. 
Au croisement des études sur les questions sexuelles, les migrations internationales et la criminalité, cette étude solidement informée interroge le statut improbable de " victime coupable". En se détachant des jugements moraux sur l'objet, Milena Jaksic parvient à montrer combien la figure de la victime est tributaire des contraintes et des tensions qui régissent la police, la justice ou le monde associatif. Une contribution majeure à la sociologie des figures de l'intolérable.

Sociologue, chargée de recherches au CNRS (Université de Paris Ouest-Nanterre La Défense), Milena Jaksic travaille sur les pratiques judicaires, les causes humanitaires et l'anthropologie de la violence. Ses travaux actuels portent sur les enfants dans la guerre, à partir notamment d’une étude consacrée aux enfants soldats convoqués en qualité de témoins dans les procès pénaux internationaux (Thomas Lubanga, Bosco Ntaganda et Charles Taylor).


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