Les années 1968 semblent désormais entrées dans l'histoire, avec en 2018 – année de la commémoration du cinquantenaire de mai - une moisson inégalée de publications. La mouvance féministe, les partis gauchistes, la nébuleuse des chrétien.nes de gauche, les mouvements anti racistes et de défense des immigré.es, écologistes et anti nucléaires, sont de mieux en mieux connus. Il n'en va pas exactement de même des mouvements LGBTI qui restent encore à explorer plus systématiquement alors même qu'ils contribuèrent, au même titre que le mouvement féministe, à transformer en profondeur nos sexualités et notre rapport aux conjugalités et à la famille. C'est à approfondir notre connaissance de ces mouvements et de l'environnement dans lequel ils se sont développés que ce colloque est consacré. Son ambition est de dresser le bilan des acquis de la littérature, d'en combler quelques angles morts et d'instaurer un dialogue entre plusieurs générations de militant.es et de chercheur.es qui, depuis cinquante ans, ont produit et continuent de produire une sociologie historique des luttes homosexuelles, lesbiennes et trans dans l'hexagone. Jeudi 10 octobre 13h30 à 19h Amphimax 414 Vendredi 11 octobre 8h30 à 19h Amphimax 414 Samedi 12 octobre 9h à 13h Géopolis 1612
Jeudi 10 octobre 13h30 à 19h Amphimax 414
Vendredi 11 octobre 8h30 à 19h Amphimax 414
Samedi 12 octobre 9h à 13h Géopolis 1612
Comité d’organisation et de sélection des propositions
Christine Bard (TEMOS, Université d'Angers)
Thomas Bouchet (IEPHI-CWP, Université de Lausanne)
Christophe Broqua (IMAF-CNRS, Paris)
Sylvie Chaperon (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
Sébastien Chauvin (ISSCEG, Université de Lausanne)
Ilana Eloit (London School of Economics and Political Science, Department of Gender Studies)
Karine Espineira (LIRCES, Université de NiceSophia Antipolis, membre de l’Université Côte d’Azur)
Olivier Fillieule (IEP-CRAPUL, Université de Lausanne)
Mathias Quéré (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
Marta Rocca y Escoda (ISS-CEG, Université de Lausanne)
Jeudi 10 octobre Amphimax 414
13h30 – 15h30 : Introduction.
Présidence de séance et discussion : Sylvie Chaperon et Sébastien Chauvin
Olivier Fillieule Mathias Quéré : Introduction générale du colloque
Jérémy Gauthier : «Les sexualités “contre-nature“ face à la justice pénale. Les condamnations pour “homosexualité“ en France (1945-1982)»
15h30 – 16h : Pause-café.
16h – 18h : Recherche, archives, mémoire.
Présidence de séance et discussion : Christian de Leusse et Thomas Bouchet
Renaud Chantraine : « Sillonner les failles de la transmission ».
« L’invisibilisation des personnes queer racisées dans l’histoire des mouvements LGBTQI+ en France ».
Michèle Larrouy : « Lesbiennes ? Vous avez dit lesbiennes… ».
Diego Salem Isabel Santis & Carolina Topini : « Notre histoire compte : Une démarche collective pour sauvegarder et transmettre les histoires des lieux de sociabilité et de militance lesbiens à Genève ».
18h – 19h : Discussion avec le public.
19h : Inauguration de l’exposition + apéritif
Vendredi 11 octobre - Amphimax 414
8h30 – 10h30 : Groupements politiques, lieux de sociabilités et aspects culturels (1ère session).
Présidence de séance et discussion : Christine Bard et Claudie Lesselier
Félix Deslaurier : « Un Front uni ? Des luttes pour la définition légitime de la lutte du FHAR ».
Maira Abreu : « Questions féministes, Questions lesbiennes : retour sur un conflit ».
Françoise Bagnaud, Clémentine Comer, Camille Morin-Delaurière, Alice Picard : « Le mouvement lesbien rennais des années 1970-1980 : une sociabilité militante et affective aux effets diversement politisants ».
10h30 – 11h : Pause-café.
11h – 13h : Groupements politiques, lieux de sociabilités et aspects culturels (2ème session).
Présidence de séance et discussion : Jean Cavailhes et Antoine Idier
Doris Varichon : « Le groupe de lesbiennes du Centre des Femmes de Lyon (1976-1980) ».
Roméo Isarte : « ‘’Pédés et lesbiennes en lutte‘’. Histoire et mémoires d’une banderole politique à Lyon ».
Stacy Langiller : « ‘’)Diane et Hadrien‘’ : un lieu associatif gai à Dijon (1982-1984) ».
13h – 14h : Déjeuner.
14h – 16h : Groupements politiques, lieux de sociabilités et aspects culturels (3ème session).
Présidence de séance et discussion : Natacha Chetcuti-Ozorowitz et Marta Rocca
Sam Seydier : « “Nous ne porterons plus le triangle rose”. Le militantisme homosexuel et l’espace du dicible dans les années 1970-1980 ».
Karine Espineira : "Une histoire du mouvement trans et de ses liens avec d’autres mouvements sociaux depuis les années 1960".
Catherine Gonnard : « Réseaux de communication et mouvements gais et lesbiens 70-80 ».
16h – 16h30 : Pause-café.
16h30 – 18h : Groupements politiques, lieux de sociabilités et aspects culturels (4ème session).
Présidence de séance et discussion : Daniel Borillo et Florence Tamagne
Mathias Quéré : « Reconfigurer le mouvement homosexuel français : la naissance du CUARH (1979-1981) ».
Hugo Bouvard : « Questionner la disparition du ‘’pôle politique ‘’ du mouvement gay et lesbien dans les années 1980 : du CUARH à Homosexualités & Socialisme ».
18h15 : Projection du film Race d’Ep en présence de Mickaël Roujean de la maison d’édition La tempête. Mickael Roujean
Samedi 12 octobre - Géopolis 1612
9h – 11h : Circulations internationales.
Présidence de séance et discussion : Patrick Cardon et Lucile Ruault
Elodie Serna : « Réassignations sexuelles en contexte post-colonial (Casablanca, 1956-1983) ».
Thierry Delessert : « La Suisse romande en miroir de la France ? Radicalisations politiques et homosexualités au cours des années 1970 ».
Marta Roca i Escoda : « La constitution du mouvement gay catalan. Influences internationales dans le contexte de la transition démocratique espagnole ».
11h – 11h30 : Pause-café.
11h30 – 13h : Conclusions du colloque. Jan Willem Duyvendak et Alain Lecoultre