Conférences LaDHUL 2019-2020
Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations
Croissance économique, classements des lycées, publicités sur le web: de plus en plus, nos actions sont mises en chiffres, en équations, pour aiguiller ou prédire nos comportements. Les
big data, ces abondantes traces numériques que nous produisons constamment, nous permettront-elles de créer une nouvelle science de la société, aussi performante que les sciences de la nature ? Peut-on s’inspirer des techniques de modélisation mathématique et de simulation informatique élaborées dans les sciences naturelles pour comprendre enfin la société et l’améliorer ? Une analyse de cette perspective s’avère urgente à l’aube de la révolution numérique. Grâce à sa double compétence de chercheur en physique et en sciences sociales, Pablo Jensen propose de décortiquer de nombreux cas concrets de quantification de nos activités, en les comparant aux mathématisations réussies de la physique. Il peut alors replacer ces exemples dans une perspective théorique générale, en expliquant les réussites, les échecs et les consé- quences politiques de la mise en équations du monde.
Pablo Jensen (@pablojensenlyon) est directeur de recherche au CNRS, membre du laboratoire de physique de l’École normale supérieure de Lyon. Après avoir modélisé la matière, il se consacre à l’étude des systèmes sociaux, en collaboration avec des informaticiens et des chercheurs en sciences sociales. Il est le fondateur des cafés des sciences et l’auteur de Des atomes dans mon café crème (Seuil, 2001).
Entrée libre et sans inscription
La conférence sera suivie d'un apéritif de fin d'année.
Coordination : Nicolas Baya-Laffite et Boris Beaude