Le son et la musique sont utilisés en tant que ressources symboliques pour l’action politique. Dans le cas de l’État islamique, il est intéressant d’analyser les arguments avancés pour justifier l’utilisation des chants djihadistes (anashid djihadistes) dans leurs actions violentes. L’idéologie de l’EI légitime la censure totale de la « musique », tout en sacralisant un type de chant a capella qu’ils considèrent comme étant issu des pratiques guerrières du Prophète. Dans ma présentation, j’aborderai les principaux arguments avancés par des théologiens islamiques proches du salafisme pour justifier les anashid djihadistes comme son sacré – et donc ne relevant pas de la catégorie « musique » – et encourager les militants de l’EI à utiliser ces chants dans le djihad armé.