Co-organisé avec InCite (UNIGE). Le socio-psychologue Laurent Bègue-Shankland se penche sur la psychologie de l’expérimentation animale
L'approche psychosociale des relations humains-animaux connaît actuellement un essor remarquable, qui démontre la pertinence de concepts-clés en psychologie sociale jusqu'alors réservés à des phénomènes intraspécifiques (Amiot et Bastian, 2015; Caviola et al., 2019; Dhont et al., 2019). L'objectif de cette présentation sera d'établir l'incidence d'un but chronique ou temporairement induit (la Science) sur le soutien à l'expérimentation animale et l'instrumentalisation létale d'un animal de laboratoire à travers la déclinaison milgramienne d'un protocole biomédical. On clarifiera également la contribution d'idéologies hiérarchiques à cette objectivation, et l'on testera enfin un processus médiatisant l'incidence d'une orientation pro-scientifique sur le soutien à l'expérimentation animale.
Amiot, C. E., & Bastian, B. (2015). Toward a psychology of human–animal relations. Psychological Bulletin, 141(1), 6-47.
Caviola, L., Everett, J. A. C., & Faber, N. S. (2019). The moral standing of animals: Towards a psychology of speciesism. Journal of Personality and Social Psychology,116(6), 1011-1029.
Dhont, K., Hodson, G., Loughnan, S., Amiot, C. (2019). Rethinking human-animal relations: The critical role of social psychology. Group Processes and Intergroup Relations, 22, 769-784.
Biographie
Laurent Bègue-Shankland est professeur de psychologie sociale à l'université Grenoble Alpes, directeur de la Maison des Sciences de l'Homme Alpes (UGA/CNRS) et membre de l'Institut Universitaire de France. Il a notamment publié l'Agression humaine (Dunod, 2015), The Psychology of Good and Evil (Oxford University Press, 2016) et dirigé avec O. Desrichard, le Traité de Psychologie sociale (De Boeck, 2013).