Dans le cadre des séminaires de recherche du laboratoire, le STS Lab a le plaisir d'accueillir Monsieur Loïc Riom, premier assistant de l'Université de Lausanne.
Depuis les travaux pionniers de Théodore Adorno, l’histoire des musiques populaires est souvent racontée du point de vue de leur marchandisation. Ainsi, les transformations récentes de l’industrie de la musique ont été décrites par de nombreux-euses auteur-trices comme les conséquences de l’avènement de technologies numériques: des réseaux P2P à l’iPhone en passant par les plateformes de streaming. En prenant appui sur mon travail de thèse, cette présentation cherche à décaler le regard pour proposer une approche centrée non pas sur le marché, mais sur le capital. Pour ce faire, je décrirai les différentes étapes qui ont marqué le devenir-entreprise d’une start-up de la Music Tech, Sofar Sounds. A travers son histoire comptable, je montre de quelle façon elle a produit, à travers sa propre valeur, une valeur de la musique et de quelle manière celle-ci participe à retisser des liens entre investissement et industrie musicale. Ce cas me permettra de faire quelques propositions pour étudier ces relations renouvelées entre musique et finance et le nouveau champ de recherche qu’elles dessinent.
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