Dans le cadre du séminaire des humanités environnementales
D’où vient la collapsologie, cette pensée de l’effondrement civilisationnel qui a émergé au mitan des années 2010 ? L'ethnographie menée de 2012 à 2017 auprès de réseaux informels mêlant catastrophisme et spiritualité permet de revenir à ses origines et de comprendre comment des références, des idées, un certain rapport au monde, des parcours individuels, et des réseaux d’interconnaissances et de pratiques, l’ont structurée à ses débuts.
Alors que les thèses effondristes pensent la fin d'un monde dans sa globalité et à venir, l’enquête se poursuit aujourd'hui autour d'effondrements plus localisés et bien réels: l'extinction en cours des glaciers alpins et la transformation des paysages de montagne, phénomènes vécus par le milieu montagnard de diverses manières, entre solastalgie et changement de regard, sentiments de perte et réinventions, relativisation et révolte.
Jean Chamel est anthropologue et chargé d'enseignement et de recherche à l'IGD. Après une thèse sur l'émergence de la collapsologie, il a travaillé sur les réseaux européens de promotion des droits de la nature. Il enquête depuis 2021 sur l'appréhension par le milieu montagnard de la transformation rapide de la haute montagne alpine sous l'effet du réchauffement climatique.
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