Colloque international organisé par Marthe Garzon (ENS Paris), Cassandre Martigny (ENS Lyon / CRLC), Cécile Neeser Hever (Université de Genève) au Centre International de Conférences de Sorbonne Université.
Faire-valoir ou antagoniste, accompagnant·e, confident·e ou ami·e, le personnage secondaire du théâtre grec est à la fois indispensable à l’intrigue et considéré comme mineur. Ce paradoxe est au cœur de notre colloque dont l’objectif est double : s’interroger d’une part sur les représentations et les fonctions de ces personnages dans le théâtre antique lui-même et, d’autre part, explorer leur devenir dans un corpus varié, tant sur le plan historique que sur les plans générique et discursif.
Longtemps restés dans l’ombre des protagonistes le plus souvent éponymes, les personnages secondaires du théâtre grec antique font, depuis la fin des années 1960 et sous l’impulsion des théories postcoloniales, féministes, queers, intersectionnelles, l’objet d’un intérêt croissant, tant dans la réception littéraire que dans les études critiques. Ce colloque se propose d’étudier ces phénomènes contemporains, mais aussi d’observer comment, depuis l’Antiquité, toutes les réélaborations littéraires et discours critiques qui se sont intéressés aux personnages secondaires invitent à relire et à réinterpréter les pièces dont ils s’inspirent.
Le colloque s'adresse autant aux classicistes, hellénistes et latinistes, qu'aux comparatistes, aux féru·es de théâtre – antique, moderne ou contemporain – et à tous·tes les curieux·ses qui se questionnent sur la place des personnages mineurs ou secondaires. Il se clôturera par la représentation d'une forme théâtrale expérimentale qui croisera deux personnages secondaires de tragédies antiques. Aucune inscription préalable n'est nécessaire.
Le colloque est porté par le Centre de Recherche en Littérature Comparée (CRLC), avec les soutiens de Lettres Sorbonne Université, du laboratoire Édition, Interprétation et Traduction des Textes Anciens (EDITTA), de l'initiative interdisciplinaire sur le genre Philomel, du Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (Cellf) et du laboratoire Archéologie & Philologie d’Orient et d’Occident (AOROC).