La recherche-création, qui conjugue approche scientifique et démarche artistique, émerge comme un champ en pleine expansion. Portée par la jeune génération académique, elle interroge les pratiques universitaires établies. Comment accueillir ce nouveau rapport à la recherche ?
Les sciences sociales connaissent depuis longtemps la notion de recherche-action. Elles en font remonter la naissance aux années d’après-guerre et n’ont guère de peine à la définir : il s’agit de conjoindre l’analyse et la pratique, la recherche et son application.
Les sciences humaines commencent tout juste à découvrir la notion de recherche-création, qui apparie par exemple une démarche de type scientifique et une démarche de type artistique dans le protocole de recherche lui-même ou dans les modalités d’exposition des résultats. Parfois, cela prend la forme d’une création accompagnée d’un document de présentation analytique ; parfois, un·e universitaire mène, en parallèle ou en lien avec son activité de recherche, une carrière d’artiste, d’écrivain·e, etc. ; parfois cela prend des formes plus novatrices encore.
Les disciplines réunies dans notre faculté considèrent fort différemment l’idée d’une telle porosité ; elles en apprécient très inégalement l’utilité voire la légitimité ; et les formes prises par l’articulation entre recherche et création présentent une telle diversité qu’on hésite à les rassembler sous une même étiquette.
Parce qu’il s’agit d’une catégorie encore émergente mais déjà en plein essor, la recherche-création concerne tout particulièrement la jeune génération académique. La « relève » s’en est rapidement emparée ; des travaux de plus en plus nombreux s’y inscrivent ; des thèses de doctorat s’en réclament.
Il nous faut répondre à ces demandes nouvelles, les accompagner, les encourager ; il nous faut aussi répondre aux questions spécifiques que pose l’apparition de telles démarches dans un cadre universitaire qui n’a pas été pensé pour les accueillir, les évaluer, les valoriser.
9h00
Accueil et ouverture (Danielle van Mal-Maeder, Gilles Philippe)
9h10
Table ronde 1 : Des précédents, des précurseur·es
Modération : Aurélien Maignant (La Grange, UNIL)
Participant·es : Giulia Bini (EPFL), Davide Fornari (ECAL), Amaranta Fontcuberta (ColLaboratoire), Saara Jones (Digital Kingdom)
10h15
Pause-café
10h40
Table ronde 2 : Des doctorantes, des doctorants
Modération : Stéphanie Pahud (UNIL, EFLE)
Participant·es : Arthur Brugger (UNIL, Français), Eleonora Fisco (UNIL, EFLE), Arilys Jia (Université de Laval, Québec), Jeanne de Roquefeuil (UNIL, Cinéma)
11h45
Table ronde 3 : Des projets, des problèmes
Modération : Camille Vorger (UNIL, EFLE)
Participant·es : Romain Bionda (UNIL, Français), Kevin Curran (UNIL, Anglais), Susanna Scavello (UNIL, Français), Mathilde Zbaeren (UNIL, Français)
12h50
Conclusion et clôture (Valérie Cossy)
13h00
Buffet-repas
La Journée de la recherche et de la relève en Lettres est organisée chaque année autour d’un enjeu actuel pour les sciences humaines pratiquées dans la Faculté. Elle permet à tous les membres de la Faculté de se réunir et de mener une réflexion commune sur le statut de la recherche en Lettres, sur ses modalités et ses perspectives.