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Séminaire Recherche Environnement Société

Enjeu phénoménologique du politique

Dans le cadre du séminaire mensuel des Humanités environnementales

Published on 20 Sep 2018
© Ernst Haeckel - Kunstformen der Natur (1904), planche 85: Ascidiacea
© Ernst Haeckel - Kunstformen der Natur (1904), planche 85: Ascidiacea
Place
Géopolis, 3899
Format
On site

Présentation du séminaire

Nous entendons par « humanités environnementales » un nouveau paradigme en sciences humaines et sociales, non réduit au strict constructivisme, ni au déterminisme, en ce sens qu’il postule l’impossibilité de comprendre l’évolution des sociétés sans recourir au tiers nature. Il n’est pas question alors de nier une forme d’autonomie du social. Il s’agit d’affirmer que les relations des sociétés à elles-mêmes ne sauraient être comprises sans y intégrer les relations à l’environnement. Au moment où nous nous heurtons aux limites de la biosphère, ce rappel n’est pas sans importance pour penser les sciences humaines et sociales au temps de l’anthropocène.

Ce séminaire, ouvert à tous, animé par le groupe des « Humanités environnementales », vise à présenter et discuter des travaux, réalisés ou en cours, qui participent à cette ambition non seulement théorique, mais également épistémologique.

Résumé de la présentation

La globalisation des enjeux environnementaux comme le changement climatique ou la perte de la biodiversité n’interpellent plus (seulement) en priorité les individus, mais les collectifs humains. Ce sont bien les communautés humaines (et non plus les individus) qui deviennent à proprement parler des agents moraux et conduisent ainsi à caractériser ces enjeux globaux comme politiques. Mais la réciproque est-elle vraie ? Ces collectifs humains constituent-ils symétriquement et restrictivement une communauté morale, c’est-à-dire le véritable patient moral envers qui les nouvelles obligations doivent être envisagées ?

Je propose de passer en revue plusieurs conceptions de la communauté humaine comme agent moral/politique en explorant la possibilité qu’une telle communauté puisse, sur le plan moral, inclure les non-humains. Je le ferai en puisant dans le champ de l’éthique environnementale et de l’écologie politique et suggérerai, pour finir, une conception qui considère l’expérience subjective des individus comme la condition pour l’intégration du non-humain dans la communauté politique.

Informations : christophe.gilliand@unil.ch et diane.linder@unil.ch

 


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