Journée d’étude de la Plateforme interfacultaire en études genre de l’Université de Lausanne sur la thématique (in)discipline(s)
La prison est une institution où la discipline joue un rôle historiquement majeur. Cet univers est pour cette même raison difficile d’accès pour la recherche scientifique indépendante qui doit négocier son statut parfois en se positionnant en marge de sa propre discipline académique. Invisibilisées par les hommes qui représentent la très grande majorité des personnes détenues, les femmes incarcérées sont fréquemment ignorées par les politiques sociales et carcérales et leurs besoins spécifiques, de santé comme de réinsertion, souvent négligés. Des disparités importantes ont également été constatées selon que l’établissement dans lequel elles sont détenues leur est exclusivement dédié ou mixte.
A partir du hasard de s’être retrouvées à travailler au sein de la même institution avec des perspectives disciplinaires différentes, mais en partageant une attention aux questions de genre, les promotrices de cette journée désirent traiter les questions suivantes: Comment deux recherches, l’une médicale et l’autre en sociologie des religions, interrogent le même système de pouvoir? Quelles données ont-elles utilisées? Quels accès ont-elles négociés? Quels résultats ont-elles obtenus? A partir de ces deux études, la journée vise à élargir la discussion sur la prison comme terrain de recherche sensible en Suisse et sur la manière dont, là aussi, les catégories de genre opèrent en continuité avec la société environnante.
Programme