Le seuil de l’image – Die Schwelle zum Bild – The threshold to the picture

Pourquoi parler de « seuil de l’image » ? Cet atelier offrira une discussion ouverte et participative autour de cette question de fond, en installant un dialogue avec deux philosophes acteurs de la réflexion contemporaine sur ce sujet. Le « seuil » pourra être questionné en deux sens : qu’est-ce qui délimite une image comme image (est-ce le « cadre » ? l’« écran » ? ou « plus rien », quand on est face à une immersion virtuelle qui annule l’écart entre le monde et sa re-présentation imagée ?) ; qu’est-ce qui délimite un champ du savoir à partir de cet objet : à partir de quand est-on « dans » la Bildtheorie ? Quelques textes de Lambert Wiesing et d’Andrea Pinotti seront proposés aux participants afin de lancer la discussion.

Was ist die »Schwelle zum Bild«? Im Dialog mit zwei Wortführern aus der zeitgenössischen philosophischen Bildtheorie stellt der Workshop diese aktuelle Grundsatzfrage zur Diskussion. Nach der »Schwelle« eines Bildes lässt sich ganz verschieden fragen: Was macht ein Bild, indem es dieses begrenzt, überhaupt erst zu einem Bild? Ist es sein »Rahmen«? Ist es die »Leinwand« bzw. der »Bildschirm« als Bildträger? Oder ist es am Ende gar »nichts mehr«, wo man in die virtuelle Welt eintaucht und zwischen der Wirklichkeit und ihrer bildlichen Repräsentation nicht mehr unterscheiden kann? Wo beginnt und wo endet das Wissen über einen Gegenstand, der so ungewiss definiert ist, wo überschreitet man die Grenze zur Bildtheorie? Über diese Fragen wollen wir, ausgehend von Textvorlagen Lambert Wiesings und Andrea Pinottis, mit den Autoren und miteinander ins Gespräch kommen.

Atelier 1 (14h15-15h45)

Lambert Wiesing: »Das Bild aus phänomenologischer Sicht« / »L’image d’un point de vue phénoménologique«

Wird das Bild in seiner Gegebenheitsweise für einen Betrachter beschrieben, dann sind Bilder durch eine Form von artifizieller Präsenz definiert. Diese Sonderform von Präsenz zeichnet sich dadurch aus, dass sie – und zwar nur sie – einem Betrachter in der Wahrnehmung eine Partizipationspause erlaubt: ein Sehen, ohne beim Gesehenen dabei sein zu müssen.

Si on décrit l’image selon les modalités où elle se donne à un spectateur, alors les images sont définies par une forme de présence artificielle. Cette forme particulière de présence se manifeste en ce qu’elle - et elle seule - permet au spectateur, au sein même de la perception, une pause dans la participation : un voir, sans qu’il faille être présent à ce qui est vu.

Atelier 2 (16h30-18h00)

Andrea Pinotti: »Icons and An-icons: from framing to unframing« / »Icônes et an-icônes: du cadrage au décadrage«

The dispositif of the frame has proved a crucial tool to emphasise the iconic nature of the picture and its separateness from the actual world. Yet, a millennial counter-tendency has attempted to elaborate sophisticated strategies to undermine such separateness: from the tradition of illusionistic painting through panoramas and 3D movies to virtual immersive environments. My paper will address the theoretical and experiential implications of such tension between two opposite paradigms.

Le dispositif du cadre s’est montré un outil important pour affirmer la nature iconique de l’image et la séparer de la réalité. Depuis des siècles néanmoins, des stratégies se sont développées en travaillant contre cette séparation : depuis la peinture illusionniste, en passant par le panorama et le film 3D, jusqu’à l’environnement immersif virtuel. Le thème de mon intervention concernera les implications théoriques et expérimentales de cette tension entre deux paradigmes opposés. 

Le workshop est organisé par Carole Maigné (Section de philosophie) et Hans-Georg von Arburg (Section d’allemand).