Analyse de la réorganisation du travail et des résistances collectives à la mondialisation néolibérale à partir de différents mouvements sociaux du continent.
Maîtresse de conférences en Sociologie à l’Université Paris Diderot, Jules Falquet vit et travaille entre la France, le Mexique, le Salvador et d’autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes, depuis 1989. Ses premières recherches portaient sur la scolarisation des femmes indiennes du Chiapas (DEA à l’IHEAL, 1991). Elle a travaillé ensuite sur la participation des femmes au projet révolutionnaire armé au Salvador.
Jules Falquet analyse aujourd’hui la réorganisation du travail et les résistances collectives à la mondialisation néolibérale à partir de différents mouvements sociaux du continent (mouvements paysans et indiens comme les mouvements zapatiste au Mexique ou celui des Sans-Terre au Brésil, mouvements environnementaux et anti-extractivistes comme au Guatemala, mouvements de femmes, féministes et lesbiens). Elle observe particulièrement les transformations du marché du travail et la réorganisation des migrations qui l’accompagnent, les nouvelles idéologies de la « gouvernance » et du « développement », les transformations de la violence et du militarisme dans les situations de post-guerre, les tentatives de domestication du mouvement des femmes et d’instrumentalisation du « genre ».
Sur le plan épistémologique, Jules Falquet s’intéresse à la (ré)-articulation des rapports sociaux de sexe, classe et « race » dans le cadre de ce que la chercheuse appelle la combinatoire straight, aux perspectives féministes matérialistes francophones et aux perspectives décoloniales d’Abya Yala —notamment au « féminisme communautaire » proposé par des femmes indiennes.