Documenter les expériences ludiques du passé : enjeux méthodologiques.

Résumé
L’Histoire du jeu vidéo a longtemps été une Histoire linéaire et technique qui trace un lignage « de Pong à la réalité virtuelle ». Narrée par des journalistes ou les premiers universitaires des games studies, elle s’est concentrée sur les objets, jeux et console. Elle a donc fait la part belle aux récits de l’industrie, principalement américaine, marginalisant voire effaçant les joueur.ses, et les situations sociales, géographiques et personnelles de leurs pratiques, alors même que le fun et le jeu sont des expériences très subjectives.

Aujourd’hui, le tournant des play studies cherche à combler ces lacunes et offre une perspective intéressante pour reformuler une Histoire sociale du jeu vidéo en Suisse romande en s’éloignant du point de vue de la production. Mais les joueurs.es vieillissent et leurs souvenirs périssent. Il est donc urgent de recourir aux méthodes de l’Histoire orale, car il ne restera bientôt que les vestiges matériels pour documenter les expériences ludiques du passé.

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