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L’Art Brut au féminin

Flavie Beuvin pose un regard sur la manière dont est envisagé le genre dans l’Art Brut. Elle interroge les modalités d’apparaître et de représentation des œuvres réalisées par des femmes dans la collection de Jean Dubuffet. De quel corps vécu, de quelle création, de quelle incarnation, parle-t-on lorsque nous abordons les réalisations de ces créatrices de l’Art Brut ?

Published on 24 Mar 2022
Jeanne Tripier, sans titre, entre 1935 et 1939 photo : Claude Bornand Collection de l’Art Brut, Lausanne
Jeanne Tripier, sans titre, entre 1935 et 1939 photo : Claude Bornand Collection de l’Art Brut, Lausanne
Place
HETSL, Auditoire A 321-322
Format
On site

Se ressaisir des mots dont Jean Dubuffet use pour nommer et construire cet Art Brut qu’il idéalise et qu’il découvre ouvre la possibilité de réinterroger la manière dont le peintre envisage le « génie » et la « différence » des femmes de l’Art Brut. La reprise actuelle des écrits de Dubuffet permet ainsi la mise au travail des créations des femmes de l’Art Brut au regard des recherches concernant le genre. Nous faisons alors l’hypothèse que cette « différence » n’est pas le fait d’un art « autistique » en marge de « l’art culturel » ni le fait d’une exceptionnalité de la création au féminin mais le fait d’une construction socio-culturelle genrée. Afin de mieux percevoir ce phénomène d’apparaître au féminin, nous observerons plus particulièrement les créations des femmes internées en milieu asilaire, premier terrain de prospection du peintre collectionneur. Ces œuvres réalisées par des créatrices qui ne se sont jamais rencontrées, ces œuvres issues d’un vécu d’internement contraint, témoignent de fortes parentés tant dans les formes que dans les trajectoires de vie qui les portent.


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