Dans le cadre du séminaire «Penser (avec et par) le tourisme».
Le séminaire peut être suivi à distance (sur Zoom). Pour obtenir le lien de connexion merci de contacter Morgane Müller.
Le tourisme provoque des réactions épidermiques chez certains. Il est, depuis ses origines, la cible d’allégations accablantes et de jugements sans appel qui condamnent ou moquent les usages de ceux qui le pratiquent. Au cœur de cette tourismophobie, d’hier à aujourd’hui, il y a la question de la masse et la différenciation entre ceux qui s’autodésignent « voyageurs », déniant leur propre tourisme, et les touristes. C’est la persistance de la répulsion à leur endroit et la continuité de cette obsession qui seront abordées durant ce séminaire. Il s’agit de sortir de l’ombre cet invariant culturel et de comprendre les ressorts de cette posture sociale qui a pris un tour nouveau avec le dérèglement climatique. Sans ignorer les effets négatifs du tourisme, il s’agit de répondre au débat actuel sur le « surtourisme », forme la plus contemporaine de la tourismophobie.
Jean-Christophe Gay est géographe et professeur des universités à l’IAE Nice (Université Côte d’Azur). Il fait partie du laboratoire URMIS et il est le directeur scientifique de l’Institut du tourisme Côte d’Azur. Ces recherches portent sur le tourisme, les outre-mers, les discontinuités spatiales et les limites.
Il est auteur ou co-auteur de plusieurs livres dont Tourismophobie. Du « tourisme de masse » au « surtourisme » (ISTE, 2024), Le Tourisme en France (ISTE, 2021 avec Ph. Duhamel, Ph. Violier et V. Mondou), La France d’outre-mer. Terres éparses, sociétés vivantes (Armand Colin, 2021), Tourisme et transport. Deux siècles d’interactions (Bréal, 2017 avec V. Mondou), La Nouvelle-Calédonie. Un destin peu commun (IRD Éditions, 2014). Il a codirigé l’Atlas de la Nouvelle-Calédonie (IRD, 2012).