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Vers une "spiritualisation" de l'écologie ?
L’ÉCOLOGIE ET LE RELIGIEUX SEMBLENT N’AVOIR JAMAIS ÉTÉ AUTANT LIÉS QU’AUJOURD’HUI. L’encyclique Laudato Si proclamée par le Pape François en 2015, de par son succès médiatique et politique en est très certainement un des signes les plus éloquents. Ce colloque part du constat largement étudié que depuis les années 1970, une « écologisation » des discours et des pratiques a lieu autant au sein des Eglises historiques que dans les milieux des spiritualités alternatives. Cependant, à ce processus s’appliquant essentiellement au champ religieux de manière large, un deuxième processus plus récent doit être dénoté. Il s’agit de celui d’une « spiritualisation » de l’écologie. C’est-à-dire, portés notamment par l’émergence de nouveaux mouvements sociaux, de nouveaux acteurs prêchant que « plus de spiritualité dans l’écologie est nécessaire » gagnent en visibilité et en légitimité dans l’espace public. Ce processus de « spiritualisation » de l’écologie serait le révélateur de nouvelles dynamiques, premièrement dans la reconfiguration actuelle du champ religieux, et deuxièmement dans une circularité qui relie autant les mouvements écologistes actuels, la société-civile plus générale et dans laquelle les mouvements religieux et spirituels plus institués s’inscrivent également.
- Date
- Horaires
- Lieu
- Amphimax, 414
- Format
- Présentiel
ECOLOGY AND RELIGION HAVE SEEMINGLY NEVER BEEN AS ENTANGLED AS THEY ARE TODAY. Among others, Pope Francis’s encyclical Laudato Si (2015) is a case in point. This symposium starts with what has been studied as the “greening” of the theology of numerous western parish members and practitioners of “alternative spiritualties” since the 70s. However, in parallel to this phenomenon new observations point to another process of a “spiritualization” of ecology. By that, we mean a trend set by actors with religious and/or spiritual backgrounds holding that “more spirituality is needed” in ecology. Those discourses are notably held in emerging grassroots social movements and are gaining visibility and legitimacy in the public domain as well as they are often diffused and also mobilized by secular actors within the field of ecology. This process of “spiritualization” of ecology is revelatory of new social dynamics: firstly about the reconfiguration of the religious feld and then about the circularity between recent ecologists movements, civil in general and more institutionalized religious and/or spiritual communities.