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Séminaire Société

Faire des différences. Ce que l’ethnographie nous apprend sur l’articulation des modes pluriels d’assignation,

Sarah Mazouz (INED) présente son article paru dans Raisons Politique en 2015. Tirant les leçons des critiques adressées à la notion d’intersectionnalité, elle analyse ce que la méthode ethnographique apporte à l’étude de l’imbrication des rapports de pouvoir que sont la classe, le genre et la race.

Publié le 07 avr. 2017
Lieu
Internef, 233
Format
Présentiel

Faire des différences. Ce que l’ethnographie nous apprend sur l’articulation des modes pluriels d’assignation

Présentation et discussion par Sarah Mazouz de son article paru en 2015 dans Raisons Politiques.

Cet article s’inscrit dans l’héritage de travaux états-uniens et français qui posent que la réalité est toujours déjà intersectionnelle et qui proposent d’analyser la réalisation située des imbrications possibles entre la classe, la race et le genre. Tirant les leçons des critiques adressées à la notion d’intersectionnalité, il analyse ce que la méthode ethnographique apporte à l’étude de l’imbrication des rapports de pouvoir que sont la classe, le genre et la race. Dans un premier temps, cet article revient sur les principaux apports des travaux qui s’appuient sur une méthode ethnographique. Il prend ensuite appui sur des observations réalisées pendant ma recherche doctorale pour montrer comment l’ethnographie sert à complexifier l’approche intersectionnelle. Enfin, il s’attache alors à montrer comment l’approche ethnographique permet de fonder des formes de théorisation de l’imbrication des rapports de pouvoir, la circulation des outils théoriques d’une discipline à une autre (dans ce cas précis du droit à la sociologie et à l’anthropologie) opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode.

Docteure en sociologie (2010), Sarah Mazouz est actuellement chercheuse postdoctorante à au sein du programme Global-Race et coordinatrice du groupe de projet de l’AFSP « EthnoPol » consacré à l’ethnographie politique. Elle a été auparavant Marie Curie Fellow à l’Université Humboldt de Berlin et postdoctorante au sein du programme ERC MORALS – Towards a Critical Moral Anthropolgy. Ses travaux portent sur l’anti-discrimination en France, les dispositifs publics d’insertion professionnelle à l’attention de jeunes issus de classes populaires et racialisés et les politiques de nationalité en France et en Allemagne. Ils se fondent sur une méthode ethnographique et mobilisent les Critical Race studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l’anthropologie critique de la morale. Elle est l’auteure de La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000, Lyon, ENS-Edition, 2017 (à paraître). Elle a aussi participé à deux ouvrages en collaboration Juger, réprimer, accompagner. Essai sur la morale de l’Etat, Paris, Seuil, 2013 et At the Heart of State. The Moral World of Institutions, Londres, Pluto, Press, 2015. Parmi ses autres publications figurent des articles parus dans la Revue française de sociologie, Genèses. Sciences sociales et histoire, Droit et société, Politix et Raison politique. 


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