Dans le cadre du séminaire mensuel des Humanités environnementales
Résumé de la présentation
Pouvons-nous considérer les initiatives d’énergie citoyenne comme un levier pour la transition énergétique ? Partagent-elles un imaginaire commun de la transition ? La restitution des résultats finaux de ma recherche, portant sur les initiatives citoyennes de production d’énergie renouvelable en Suisse romande, permettra d’articuler la discussion autour de ces deux questions fondamentales. Nous aborderons, entre autres, la nature de ces initiatives, et de ses membres ; leur rapport au régime dominant ; les éléments favorables à leur émergence ; ainsi que les limites, les potentiels et les risques qui les accompagnent.
Cette séance me permettra d’affiner le contenu d’une journée de l’énergie citoyenne que j’organise pour la fin de l’année avec la participation de tous les acteurs étudiés.
Présentation du séminaire
Nous entendons par « humanités environnementales » un nouveau paradigme en sciences humaines et sociales, non réduit au strict constructivisme, ni au déterminisme, en ce sens qu’il postule l’impossibilité de comprendre l’évolution des sociétés sans recourir au tiers nature. Il n’est pas question alors de nier une forme d’autonomie du social. Il s’agit d’affirmer que les relations des sociétés à elles-mêmes ne sauraient être comprises sans y intégrer les relations à l’environnement. Au moment où nous nous heurtons aux limites de la biosphère, ce rappel n’est pas sans importance pour penser les sciences humaines et sociales au temps de l’anthropocène.
Ce séminaire, ouvert à tous, animé par le groupe des « Humanités environnementales », vise à présenter et discuter des travaux, réalisés ou en cours, qui participent à cette ambition non seulement théorique, mais également épistémologique.
Informations : christophe.gilliand@unil.ch et diane.linder@unil.ch