Journées des doctorant·e·s et post-doctorant·e·s organisées par de la FDi. Enseignant·e·s responsables: Profs Marta Caraion, Marc Escola & Jérôme Meizoz.
Les thèses de lettres naissent souvent d’une réflexion sur un corpus, que les doctorant·e·s s'emploient d’abord à délimiter, justifier, voire éditer ; mais un corpus ne constitue pas encore un sujet de thèse, comme nombre de chercheuses et de chercheurs en font l’expérience, et l’élaboration d’une question sur un corpus suppose quelque chose comme un «saut»: la révision pour le moins des outils hérités et des catégories inscrites au catalogue théorique ou historiographique commun; plus rarement (trop rarement peut-être) l’invention d’un concept inédit ou d’une catégorie nouvelle appelés par l’analyse du corpus ou la visée de la thèse.
A contrario, la difficulté pour un·e doctorant·e à nommer son sujet est bien souvent le signe d’une hésitation sur le plan théorique ou à l’égard des catégories reçues; et les moments de doute ou les «pannes» récurrentes n’ont parfois pas d’autres sources qu’un besoin de clarification, mais le cursus académique n’a guère préparé les doctorant·e·s aux remises en causes des catégories qui organisent l’enseignement disciplinaire.
La Formation doctorale interdisciplinaire (FDi) de l’UNIL invite d’une même voix les doctorant·e·s et post-doctorant·e·s issus des disciplines des lettres à débattre des enjeux liés à la théorisation, en venant présenter, non pas chacun son sujet de thèse ou une communication en bonne et due forme, mais, en 15 minutes, un concept élaboré ou forgé dans le cours de la thèse, ou une notion aux contours encore flous mais dont ils ressentent le besoin, ou encore la discussion critique d’une catégorie reçue.