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Les cellules ne sont pas égales face au virus du SIDA

Une étude publiée dans la revue scientifique «PLoS Pathogens», réalisée notamment par l'équipe d'Angela Ciuffi, PD & MER à la FBM au sein de l'Institut de microbiologie du CHUV et de l'UNIL, s'est penchée sur la variabilité des cellules d'un même individu face au VIH.

Published on 30 Oct 2017
© istock
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Jusqu’à maintenant, il a été montré que les personnes ne réagissaient pas de la même manière face aux infections, certaines personnes étant plus susceptibles que d’autres. Et que cette variation entre les individus peut être expliquée en partie par la génétique. L'étude montre que cette observation se répète au niveau des cellules également. Si on prend des cellules de même type, comme par exemple des lymphocytes T CD4, d’une même personne, qui partagent donc la même information génétique, et qu’on essaie de les infecter par le VIH au laboratoire, certaines cellules seront infectées et d’autres non. On observe donc que les cellules d’un même individu répondent différemment.

Cette curieuse variabilité interindividuelle et intra-individuelle de la réponse au VIH a fait l'objet d'une étude publiée aujourd'hui dans la prestigieuse revue scientifique PLoS Pathogens spécialisée dans les maladies infectieuses, et réalisée par une équipe pluridisciplinaire internationale de scientifiques du Centre hospitalier universitaire vaudois et de l’Université de Lausanne (CHUV-UNIL, Suisse), de l'Institut américain J. Craig Venter de La Jolla et de l'Institut des maladies génétiques Imagine de Paris, France. «Grâce aux technologies de séquençage de cellules individuelles actuelles, il est possible d'identifier les gènes actifs dans chaque cellule individuelle au sein d'une population de lymphocytes, ce qui permet de déceler l'hétérogénéité intercellulaire chez un individu», explique la Dre Angela Ciuffi (CHUV-UNIL), responsable de l'étude. «L'analyse computationnelle des profils d'expression de gènes de cellules individuelles nous a permis d'identifier des marqueurs spécifiques dont le niveau d'expression est lié à la permissivité cellulaire à l'infection par le VIH», ajoute le Dr Antonio Rausell, directeur du laboratoire de bioinformatique clinique de l'Institut Imagine et premier co-auteur de l'étude avec la Dre Sylvie Rato (CHUV-UNIL). «Nous avons identifié des cellules ayant une propension à l'infection 28 fois plus élevée», indique la Dre Rato.

L'étude démontre de façon probante que l'hétérogénéité intercellulaire représente une nouvelle couche de complexité s'ajoutant aux déterminants génétiques de sensibilité aux maladies infectieuses chez l'homme. Interrogée sur le potentiel d'application de l'étude dans le traitement des patients infectés par le VIH, la Dre Ciuffi répond: «L'identification des cellules les plus vulnérables à l'infection nous permettra de mieux comprendre les stratégies à mettre en œuvre pour les protéger.»


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