Quentin Rossy, Professeur associé

Quentin Rossy, professeur associé en analyse criminelle et renseignement à l’École des sciences criminelles, est en charge de la Maîtrise en traçologie et analyse de la criminalité, programme partagé avec l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Ancrés dans le renseignement forensique, ses intérêts de recherche portent sur les méthodes d'analyse de la criminalité fondées sur les méthodes de visualisation de données, les effets des transformations numériques sur les pratiques d’enquête et de renseignement criminel et l’analyse de la criminalité sérielle en ligne en particulier les fraudes et les marchés illicites.

Dès 2003, à l’issue de sa licence en science forensique, il démarre une thèse sur l’exploitation des méthodes de visualisation dans les enquêtes criminelles en parallèle d’une expertise réalisée au profit de la justice neuchâteloise qui se termine fin 2005. Il intègre alors la police neuchâteloise comme analyste criminel à 50% jusqu’en 2010 où il travaille sur de nombreuses enquêtes. Il y développe dès 2006 la Plateforme PICAR, plateforme d’information du Centre régional d'analyse de la criminalité romand (CICOP) pour l’analyse et le renseignement, exploitée par les polices romandes.

Entre 2009 et 2011, il développe plusieurs formations continues dans le domaine de l’analyse criminelle et du renseignement à l’ESC et termine sa thèse en septembre 2011. Maître-assistant, il participe au développement de la Maîtrise en traçologie et analyse de la criminalité. A son lancement en 2013, il est alors professeur invité à l’Ecole de criminologie de l’Université de Montréal. En 2014, il obtient un poste de professeur-assistant en prétitularisation conditionnelle à l’ESC. En 2018, il publie avec des collègues de Lausanne et Montréal un Handbook Routledge sur les relations entre la science forensique et la criminologie :  The Routledge International Handbook of Forensic Intelligence and Criminology .

Actuellement, il collabore et dirige plusieurs projets en lien avec l’analyse des fraudes et des marchés illicites en ligne, dont le projet Energia dirigé par Interpol et soutenu par l’Agence mondiale antidopage sur le marché des produits dopants. Depuis 2017, il développe avec ses doctorant·e·s la Plateforme d’analyse de la criminalité sérielle en ligne (PICSEL) pour les polices suisses. Plusieurs de ses doctorant·e·s travaillent également sur les méthodes de traitement et d’analyse de données dans les enquêtes judiciaires, ainsi que sur l’étude des pratiques de renseignement criminel.