Colloque international organisé par Raphaëlle Ruppen Coutaz (section d’Histoire, Université de Lausanne) et Damiano Matasci (Département d’Histoire générale, Université de Genève) avec le soutien de la section d'histoire, Faculté des Lettres, UNIL, les 23, 24 et 25 juin 2021
Internationalisme(s) et éducation pendant la Guerre froide. Acteurs, compétitions, circulations / Internationalism(s) and Education during the Cold War. Actors, Rivalries and Circulations
Colloque international organisé par Raphaëlle Ruppen Coutaz (section d’Histoire, Université de Lausanne) et Damiano Matasci (Département d’Histoire générale, Université de Genève) avec le soutien de la section d’histoire, Faculté des Lettres, UNIL, les 23, 24 et 25 juin 2021.
Le colloque aura lieu par ZOOM et est ouvert au public sur inscription auprès des organisateurs (raphaelle.ruppencoutaz@unil.ch ou damiano.matasci@unige.ch).
Dans le sillage du tournant transnational et global de la recherche historique de ces dernières années, plusieurs études se sont focalisées sur l’histoire des internationalismes aux XIXe et XXe siècles. L’un des pionniers de la réflexion dans ce domaine, Akira Iriye, définit cette notion de manière très large, incluant toute activité visant à promouvoir la coopération internationale (Cultural Internationalism, 1997). Expression d’un idéal et pratique ancrée dans une multitude de terrains, l’internationalisme peut donc répondre à des motivations très diverses.
L’éducation constitue assurément un point d’observation privilégié pour saisir les acteurs, la portée et les logiques parfois contrastées de ce phénomène. Plusieurs chercheuses et chercheurs en ont d’ailleurs retracé l’histoire depuis son émergence au XIXe siècle jusqu’à son institutionnalisation au cours de la première moitié du XXe siècle. En revanche, encore peu de travaux se sont intéressés à l’internationalisme éducatif tel qu’il se développe au cours de la Guerre froide. Cette période offre pourtant un cadre exceptionnel pour saisir l’évolution et les métamorphoses des processus d’internationalisation des savoirs et des pratiques éducatives, que ce soit dans la sphère scolaire ou extra-scolaire. Portés par une multitude d’acteurs nationaux, internationaux et impériaux, ceux-ci s’articulent en effet étroitement non seulement avec les enjeux posés par l’affrontement idéologique entre les blocs de l’Est et de l’Ouest, mais aussi avec le processus de construction européenne, la décolonisation, l’émergence du « tiers-mondisme » et les tentatives de régulation des relations internationales (maintien de la paix, etc.). Dès lors, il s’agit dans ce colloque de poser les bases pour une histoire plurielle et croisée de l’internationalisme éducatif, en retraçant ses formes, ses trajectoires (Nord-Sud, Est-Ouest, Sud-Sud) ainsi que son impact sur le cadre politique et les rapports de force déterminés par la « Guerre froide globale ». Notre ambition est, d’une part, d’approfondir et de prolonger les réflexions historiographiques récentes mettant en avant la porosité du « rideau de fer », les ambiguïtés des processus d’« américanisation » et de « soviétisation » des sociétés occidentales ainsi que les intenses interactions entre les deux blocs et les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. D’autre part, cette rencontre aspire aussi à réintroduire le paradigme européen au cœur des enjeux marquant la deuxième moitié du XXe siècle.
Les langues de travail du colloque sont le français et l’anglais.
2 KEYNOTES :
Comité scientifique
Sandra Bott (Université de Lausanne) ; Olivier Dard (Sorbonne Université) ; Joëlle Droux (Université de Genève) ; Matthieu Gillabert (Université de Fribourg) ; Charles Heimberg (Université de Genève) ; Rita Hofstetter (Université de Genève) ; Miguel Bandeira Jerónimo (Université de Coimbra); Sandrine Kott (Université de Genève) ; Angela Romano (European University Institute) ; Stéphanie Roulin (Université de Fribourg) ; Xavier Riondet (Université de Lorraine) ; Nadine Ritzer (Pädagogische Hochschule Bern) ; Janick Schaufelbuehl (Université de Lausanne) ; Giles Scott-Smith (Leiden University) ; Ludovic Tournès (Université de Genève) ; François Vallotton (Université de Lausanne).