Le Natureum et la FGSE (UNIL) organisent une conférence grand public intitulée: « Microbialites, une machine à remonter le temps ! » à l’aula du Palais de Rumine le mercredi 6 décembre à 18h.
La conférence sera donnée par les Prof. Johanna Marin-Carbonne (Institut des sciences de la Terre, FGSE, UNIL) et Nina Zeyen (Département des sciences de la Terre, UNIGE). Elle est proposée dans le cadre des 20 ans de la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’UNIL.
Les microbialites, parmi les plus anciennes traces de vie sur Terre, sont les témoins vivants d’un passé lointain. Ces formations rocheuses résultent de l’activité de consortiums bactériens et continuent de se former de nos jours. En plus de leur fascinante histoire, ces roches exceptionnelles jouent un rôle crucial dans la production d’oxygène et le stockage du carbone.
Cette conférence est organisée dans le cadre d’une série d’événements en poupées-gigognes.
D'abord, une exposition d’une trentaine d’échantillons exceptionnels Issues des collections du Muséum national d’histoire naturelle de Paris et du Naturéum. Les spécimens présentés permettent de balayer plus de 3,5 milliards d’années d’histoire de la vie microbienne sur Terre. Ces formes primitives de vie produisent de l'oxygène, séquestrent du gaz carbonique. Et si elles avaient aussi existé sur Mars ? L’exposition est visible en salle Renevier, niveau 3 du Palais de Rumine, jusqu’au 3 mars 2024 (du mardi au dimanche 10h à 17h, entrée libre).
Ensuite, un workshop/conférences, intitulé M-FED23, organisé par les Universités de Lausanne, Genève, Fribourg et l’ETHZ, qui s’est tenu à Leysin du 11 au 13 octobre dernier et qui impliquait de nombreux sédimentologues, géomicrobiologistes, géochimistes reconnus à l’échelle internationale autour de la formation, de l’évolution et de la diagenèse des microbialites.
La première journée s’est concentrée sur les traces fossiles des microbialites depuis les premières traces de vie sur Terre jusqu’à l’Anthropocène, ainsi que sur les principales avancées sur les analyses de microbialites.
Le deuxième jour a permis d’explorer l’influence des communautés microbiennes et le distinguo entre signature abiotique et biotique.
Le troisième a abordé la question du champ émergent des carbonates microbiaux en tant que système de stockage de carbone.
Une excursion a également servi à rappeler que les microbialites ne se trouvent pas toujours à l’autre bout du monde mais également en Suisse et autour de Leysin, lieu de la réunion internationale.
Programme, abstracts et interventions de l’événement de Leysin