Projet EFIAM

Effets de l'interférence contextuelle sur l'apprentissage de l'acuité motrice : corrélats électrophysiologiques et modulations de la connectivité fonctionnelle

Personne de contact : Alexandre Cretton – alexandre.cretton@unil.ch

Pour s’améliorer, il faut s’entrainer. Intuitivement ou par expérience, nous savons que tous les entrainements ne se valent pas et que certaines « façon de faire » permettent de moduler l’impact de l’entrainement sur notre performance. Un enjeu sociétal majeur des sciences humaines, sociales et des neurosciences tient à l’identification et la compréhension des conditions d’apprentissage qui permettent d’optimiser la persistance dans le temps des améliorations obtenues ainsi que leur transfert à des habilités non-entrainées.  Un grand nombre de données suggèrent que l'interférence contextuelle (IC) module l'efficacité de ces entraînements en augmentant leurs exigences cognitives. L’IC est simplement le fait d’accomplir les différentes tâches ou exercices dans une session d’entrainement soit dans un ordre séquentiel répétitif (basse IC) soit aléatoire (haute IC). Bien que l’effet positif de l’IC sur l’apprentissage, notamment moteur, soit bien établi dans la recherche, ses effets sur le long terme ainsi que l’identification des ses corrélats neurophysiologiques restent à investiguer. C’est pour cela que pendant 6 semaines, nous avons entrainer 36 sujets, séparés en deux groupes suivant le degré d’IC de leur entrainement, dans une tâche informatisée de pointage. En plus de 9 sessions d’entrainement, nous avons testé leur performance à 4 reprises (avant le programme, après une session, à la fin et après une semaine sans entrainement) tout en enregistrant leur activité électro-corticale durant la tâche à l’aide d’un électroencéphalogramme haute densité (128 électrodes). Ces mesures nous permettrons de décrire les effets de la manipulation de l’IC sur l’apprentissage à long terme ainsi que l’évolution de la dynamique cérébrale associée à ces effets comportementaux. 

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