Aurélien Barrau est professeur à l’Université Grenoble-Alpes et chercheur au Centre national de la recherche scientifique en France. Le jeudi 3 octobre 2019, invité par Jacques Dubochet dans le cadre du cycle de conférences Envies d’agir, ii s'est exprimé à l’UNIL sur la thématique de la sauvegarde de la planète.
C’est devant une salle comble et avec un tonnerre d’applaudissements qu’Aurélien Barrau a été accueilli jeudi soir à l’auditoire Erna Hamburger de l’Amphimax. Devenu l’une des voix les plus populaires du militantisme écologique, cet astrophysicien français était invité à s’exprimer sur la lutte pour l’écologie par le professeur honoraire et Prix Nobel Jacques Dubochet dans le cadre du cycle de conférences Envies d’agir. Pour ce spécialiste des trous noirs engagé, la situation est très claire : nous courrons vers « la fin du monde » et les petits gestes du quotidien ne suffiront pas à nous sortir de cette impasse.
Selon lui, ce serait d’ailleurs « une grave erreur de se focaliser uniquement sur le réchauffement climatique. Car ce n’est pas cela qui à ce jour est responsable de l’extinction des espèces ». Et de continuer : « La vie est en chute libre dans tous les domaines. 60% des espèces d’animaux sauvages se sont éteintes », lâche-t-il.
Alors comment faire ? Aurélien Barrau a proposé des pistes, notamment politiques, comme celle d’aider nos dirigeants à agir en faveur de la planète. « Pour les obliger à le faire, il faut les obliger à dire qu’ils vont le faire ».
« Depuis août de l’an dernier, des choses étonnantes se sont passées », a ajouté pour sa part Jacques Dubochet en se référant notamment à l’essor qu’ont pris récemment les grèves du climat. « Où en sera-t-on dans une année ? On peut avoir de l’espoir. Ce n’est pas foutu ! », relève-t-il.