Philippe Gilles

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Ouvrages

2024

Une certaine gêne à l’égard du style

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2021

Pourquoi le style change-t-il?

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Jean Genet, Romans et poèmes

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2020

1980: L’an zéro du monde contemporain?

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2019

C. F. Ramuz, Les Signes parmi nous

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2018

Le style indirect libre. Naissance d’une catégorie (1894-1914)

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L’Adaptation. Des livres aux scénarios

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2016

French style. L’accent français de la prose anglaise
Philippe G., Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2016.

Les Français savent écrire, les Anglais ne savent pas écrire. Du moins le pensa-t-on en Angleterre entre 1880 et 1930, si bien que Londres voulut rattraper son retard sur Paris.

Pendant cinquante ans, le style anglais connut son moment français ; certains voulurent écrire en anglais comme on écrivait en français ; d’autres se revendiquèrent des théories de Flaubert ou de Gourmont. On importa des idées et des citations, des tours et des pratiques, et peut-être plus encore : le souci du style. Ou du moins le crut-on.

Que les Français écrivent mieux que les Anglais, ce n’est sans doute qu’une illusion, disait Virginia Woolf, mais une illusion qui ne cesse de gagner des soutiens.

C’est donc l’histoire d’une illusion que ce livre raconte.

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2013

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Le rêve du style parfait
Philippe G., Paris, Presses Universitaires de France, 2013.

La littérature, dit-on, a horreur de l’académisme. Les « auteurs à dictée » ne seraient pas des auteurs; l’étiquette de « style NRF » est une marque d’infamie. Ainsi est-il d’usage de récuser toute position valorisant le style et de donner privilège à celle qui ne connaît que les styles, dans leur irréductible pluralité, c’est-à-dire dans leur indépassable singularité.

La modernité n’a pourtant cessé de rêver d’un « style parfait », d’un « bien écrire » régi par des règles valables pour tous, respectueux de principes qui semblent défier le temps et les plumes.

De 1860 à 1960, le débat sur le lien entre norme et style s’est noué autour des mêmes thématiques. Faut-il avoir du style et non un style ? Le style parfait vaut-il style classique ou absence de style ? est-il soumis à l’évolution et aux genres littéraires, ou bien faut-il le ramener au génie de la langue lui-même ? Chez qui trouve-t-il enfin sa meilleure illustration ?

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2010

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Le français, dernière des langues. Histoire d’un procès littéraire
Philippe G., Paris, Presses Universitaires de France, 2010.

Il est des lieux de mémoire ; il y a des gouffres d’oubli.

Au rang de nos lieux de mémoire a pris place cette idée : que les qualités propres de la langue française lui ont mérité, depuis le XVIIIe siècle, d’innombrables éloges. Ceux-ci ont aujourd’hui leurs historiens.

Au fond d’un gouffre d’oubli sont tombés d’autres discours, qui voulaient que notre langue fût imparfaite, qu’elle eût non seulement plus de défauts que de qualités, mais encore qu’elle eût plus de faiblesses que les langues voisines et rivales. De cette idée étrange, mais si longtemps attestée, l’histoire n’a pas encore été écrite. Ce livre lui est consacré.

Pendant trois siècles en effet, et dans toute l’Europe, on s’interrogea sur la pauvreté de notre vocabulaire, sur l’absence de rythme de notre parole, sur la rigidité de notre grammaire. Le français était-il trop abstrait ? trop précis ? trop timide ? Était-il approprié à la prose littéraire ? adapté à la poésie ? pertinent pour la spéculation philosophique ?

On découvrira ici ce que les plus grandes voix répondirent à ces questions et à bien d’autres.

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2009

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La langue littéraire. Une histoire de la prose en France de Gustave Flaubert à Claude Simon
Philippe G. & Piat J. (dirs.), Paris, Fayard, 2009.

Raconter l’histoire de la littérature française depuis Flaubert en ne prenant appui que sur les faits de langue et de style, tel est le projet de ce livre. Vers 1850 est en effet apparue l’idée d’une prose qui ne serait plus définie par opposition à la poésie et d’une langue littéraire qui ne serait plus le modèle du français commun mais son autre.

Se croisent ici l’histoire des grands genres de cette prose (le roman, l’essai, l’autobiographie…), l’histoire de la langue française comme objet social et imaginaire (tel que le construisent, par exemple, l’école, la presse ou le discours normatif), et l’histoire de la pensée critique, esthétique et linguistique.

En analysant la relation de la littérature à la langue parlée, le développement des outils permettant de représenter la pensée, l’évolution de la phrase et de l’ordre des mots, le maintien d’une langue « lyrique », l’opposition entre une langue « conservatoire » et une langue « laboratoire », les auteurs suivent près d’un siècle et demi de recherches sans lendemain ou consacrées. Ils reprennent des débats passionnés et souvent oubliés et révèlent un panorama sans équivalent de notre modernité littéraire.

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2008

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Phantom Sentences. Essays in Linguistics and Literature Presented to Anna Banfield
Kawashima R. S., Philippe G. & Sowley T. (dirs.), Berne, Peter Lang, 2008.

Ann Banfield – professor in the Department of English at the University of California, Berkeley – is best known for her groundbreaking contributions to narrative theory. Working within the paradigm of generative linguistics, she argued that the language of fiction is characterized by two « unspeakable sentences », i.e., sentences that do not properly occur in the spoken language : the sentence of « pure narration » and the sentence of « represented speech and thought » (style indirect libre or erlebte Rede). More recently, Banfield offered a major reconsideration of the novels of Virginia Woolf and modernism in light of the philosophy of knowledge developed by G. E. Moore and Bertrand Russell, and appropriated by Roger Fry in his critical analyses of impressionism and postimpressionism. The essays gathered here pay tribute to Banfield by addressing those disciplines and topics most closely related to her work, including : narrative theory and pragmatics, the philosophy of language and knowledge, generative syntax, meter and phonology, and modernism.

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2004

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Flaubert savait-il écrire ? Une querelle grammaticale (anthologie critique : 1919-1921)
Philippe G., Grenoble, Ellug, 2004.

Déclenchée le 14 août 1919 par un article confidentiel de Louis de Robert, la polémique sur le style de Flaubert prit en quelques mois une ampleur inattendue. L'essentiel du propos de Robert tenait en une anecdote : il avait demandé à un professeur d'université de relire Madame Bovary et d'en relever les fautes ; celui-ci n'en avait trouvé aucune. Robert lui avait alors soumis une série de phrases de Flaubert en les présentant comme d'un de ses amis, et le professeur avait conseillé à l'écrivaillon de se remettre d'urgence à la grammaire et d'avaler un traité de style. Louis de Robert en concluait qu'on pouvait être grand écrivain et pécher par la forme. Quelques jours plus tard, Paul Souday - le très célèbre et très puriste critique du Temps - vint défendre Flaubert et rappeler vivement que la bonne littérature impliquait le bien écrire. Le débat était lancé. L'affaire prit une tout autre dimension en novembre de la même année, quand Albert Thibaudet donna dans la NRF une version savante des thèses de Robert et sembla affirmer que la grammaire n'était qu'un ensemble de règles non ouvert au jeu littéraire. Le postulat parut bien spécieux à Proust, qui le contesta bientôt et célébra le « génie grammatical » de Flaubert. En de longs articles, écrivains et critiques prirent alors position sur ce qui définissait in fine une nouvelle conception de la littérature.

Sont réunis et commentés dans ce volume quinze textes – certains fort célèbres, la plupart totalement oubliés –, représentatifs d'une dispute qui secoua la France de la première après-guerre, sur fond de débat sur la « crise du français ». Partie d'une chamaillerie parisienne sur les « fautes » de Flaubert, la controverse de 1919-1921 mit bien vite en jeu des considérations de tous ordres : grammaticales et stylistiques, bien sûr, mais aussi idéologiques et politiques.

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2002

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Sujet, verbe, complément. Le moment grammatical de la littérature française (1890-1940)
Philippe G., Paris, Gallimard, 2002.

Cet ouvrage fait apparaître une dimension fondamentale, et pourtant largement inaperçue, de notre passé littéraire : le souci prioritairement accordé aux questions de grammaire de la fin du XIXe siècle au lendemain de la Grande Guerre, et même bien au-delà, jusqu'à Jean-Paul Sartre. De Maupassant au jeune Barthes, en passant par Proust et Claudel, on s'est inquiété de la place des adjectifs, disputé pour des problèmes de conjugaison, en une sorte de polémique sans cesse relancée et à laquelle tous ont voulu prendre part : historiens de la langue et de la littérature, comme Brunot et Lanson ; critiques et linguistes, tels Thibaudet et Bally ; pontifes de l'Académie française et de l'institution scolaire, grands prêtres de la Nouvelle Revue française.

De cette querelle récurrente Flaubert émerge ici comme le héros paradoxal. Faire de la littérature, était-ce écrire « bien », en respectant les préceptes farouchement défendus par les puristes, ou alors tordre la syntaxe jusqu'à la rendre expressive ? Prendre des libertés avec la norme vous excluait-il du panthéon des vrais écrivains ou vous y menait-il tout droit ?

La question peut sembler futile, et d'un autre temps. Elle fonde pourtant notre rapport moderne aux textes et reste capitale pour un abord de la littérature qui, derrière la langue, sa correction et ses audaces, renvoie à un ordre rhétorique et social.

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