La recherche menée au sein du LAGAPE se décline principalement dans les axes suivants :
La recherche menée au sein du LAGAPE se décline principalement dans les axes suivants :
Au sein du LAGAPE l’analyse des politiques publiques s’intéresse tout particulièrement à la réorganisation des systèmes décisionnels liée aux phénomènes de « dénationalisation » des modes de gouvernance. Les politiques publiques sont analysées à différents niveaux, du local au global. Le laboratoire s’intéresse aussi bien aux politiques urbaines qu’aux systèmes fédéraux, à l’intégration européenne, ou encore aux conséquences de la globalisation et de l’européanisation pour les politiques publiques nationales. La comparaison des différents niveaux et l’analyse de leurs interactions (par exemple dans les cas de métropolisation et de collaborations transfrontalières) sont d’une importance croissante pour comprendre les politiques publiques contemporaines.
L’organisation des services publics et les politiques économiques ont subi des transformations fondamentales depuis les années 1990, en Suisse comme ailleurs. Après une vague de libéralisations, nous nous trouvons aujourd’hui dans une phase de régulation ou de re-régulation. De nouvelles institutions, les agences indépendantes, ont été créées et se sont diffusées, mais beaucoup de questions restent encore ouvertes, comme celles concernant leur autonomie par rapport au pouvoir politique ou par rapport aux acteurs dont elles sont censées réguler les comportements. Un intérêt particulier est porté sur la régulation des activités de service public et de divers risques sociaux et environnementaux, dans une perspective comparative qui intègre la dimension européenne et transnationale, ainsi que l’étude des pays en développement.
De manière générale, la stabilité du système politique suisse, avec ses particularités comme la démocratie directe ou le système dit de « milice » est remise en question par plusieurs développements récents. C’est le cas par exemple de l’intégration européenne, de la polarisation du système partisan, de la professionnalisation des fonctions publiques électives, ou encore de la médiatisation. Une partie des travaux des chercheur.e.s porte sur l’impact de ces transformations sur les processus de décision, avec souvent un angle historique et comparatif.
Les travaux du LAGAPE contribuent également au renouvellement de l’analyse des élites, en particulier suisses. En collaboration avec l’Observatoire des élites suisses (OBELIS), différentes recherches portent sur les transformations récentes de l’organisation et du profil des élites économiques, politiques, administratives et académiques, qui connaissent d’importants changements en termes de formation, de carrière professionnelle et politique ou de longévité au pouvoir.
Les administrations publiques, communales, cantonales et fédérales font face à de multiples réformes, comme par exemple l'introduction de la nouvelle gestion publique. Ces réformes, bien souvent managériales, ont des conséquences aussi bien humaines qu’organisationnelles, puisqu’elles influencent la manière dont les administrations sont amenées à délivrer leurs prestations et à s’organiser pour remplir leurs missions. Le laboratoire vise donc, à travers cet axe, la « revivification » de l’étude de l’administration publique en Suisse, avec des travaux sur le rôle de la bureaucratie dans les processus décisionnels, ainsi que sur l’impact des réformes sur les valeurs et motivations des agents administratifs (y compris des organisations internationales).
Les transformations des modes de gouvernance posent des défis importants pour le fonctionnement et l’analyse des systèmes démocratiques. Une réflexion critique a lieu au sein du LAGAPE concernant l’impact sur la reddition de comptes et sur le contrôle démocratique de la prolifération de multiples sphères de pouvoir informelles, qui tendent à échapper à l’autorité des pouvoirs publics. Il en va de même des conséquences du développement de l’expertise, de l’influence des groupes d’intérêt, et de la technocratisation dans l’exercice du pouvoir (la montée des pouvoirs non élus), qui questionnent l’évolution des espaces de délibération et de participation.
Le LAGAPE est également un centre de compétence dans l’analyse comparative de politiques sectorielles, notamment dans les domaines de la santé, de la fiscalité et du secteur financier, du logement, de l’énergie, des télécommunications, de l’alimentation ainsi que des politiques de la recherche et de l’enseignement supérieur.