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Ancienne étudiante du MSc BGS

Rokhaya Ba
Issue de la volée de 2016

Chargée de projet à l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) - division des services d’hydrologie et des ressources en eau

Les effets du réchauffement climatique se manifestent partout dans le monde. Canicules, fonte des glaces ou événements extrêmes deviennent monnaie courante. Les inondations sont l’une des principales catastrophes naturelles qui menacent des vies, les moyens de subsistance et les biens. Ces bouleversements sont inéluctables et il est indispensable de minimiser leurs impacts en déployant des mesures préventives. C’est dans ce but que Rokhaya Ba, en tant que chargée de projet à l’Organisation Météorologique Mondiale, gère l’implémentation d’outils de prévisions de crues soudaines. Ces outils, basés sur l’utilisation de données satellites et de modèles hydrologiques, permettent aux météorologues de prédire les menaces de crues soudaines, offrant la possibilité d’alerter les populations concernées et de mettre en place des actions pour limiter les dégâts.

Echanger avec les météorologues locaux afin d’identifier leurs besoins et mettre en place des outils et solutions adaptées à chaque situation particulière représente à la fois un défi et une motivation qui nourrissent mon travail“.

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Rokhaya Ba nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?
Je gère et coordonne l’implémentation de projet visant la mise en place de système de prévisions des inondations rapides dans les pays en développement. Ce système est actuellement opérationnel dans plus de 70 pays. Nous mettons à la disposition des prévisionnistes des services hydrométéorologiques nationaux, un outil permettant de disposer de données en temps réel sur les menaces de crues éclair. Le système est basé sur les données de précipitations (stations, radar ou satellite) et de modèles hydrologiques. Mon rôle est d’aller régulièrement sur place, afin de participer à des réunions de comité avec les protagonistes locaux ou organiser de formations sur l’utilisation de nos outils.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
J’ai effectué mon bachelor en FGSE dans l’orientation sciences de l’environnement, et j’avais envie de poursuivre mes études à Lausanne et dans la même faculté. Lorsqu’il a fallu choisir un master, mon intérêt pour les différents écosystèmes et leurs processus m’ont orienté vers le master en sciences de l’environnement. L’interdisciplinarité de ce cursus représentait également un élément positif pour moi.

Quel a été votre parcours après le master ?
A la fin de mes études j’ai obtenu un stage, en répondant à une annonce parue sur le portail emploi de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) à Genève. Mes connaissances en hydrologie acquise durant le master ont clairement été un atout pour décrocher ce stage. Après un an, j’ai poursuivi avec un second stage de six mois, orienté dans l’analyse de risque, au sein d’une entreprise de production électrique au Sénégal. J’ai été recontactée par la suite par l’OMM, pour un remplacement de congé maternité, et mon activité au sein de cette organisation s’est prolongée jusqu’à aujourd’hui. Ma première expérience au sein de l’organisation, ainsi que les compétences acquise lors de mes deux stages ont sans doute été déterminantes pour obtenir mon poste actuel.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Je n’utilise pas directement des notions apprises durant le master. Certaines connaissances acquises en climatologie, hydrologie et codage me sont utiles en marge de mes activités. L’essentiel de mon travail actuel consiste en gestion de projets ce pourquoi j’ai besoin d’un bon esprit analytique et structuré développé grâce au travail de mémoire et aux différents projets réalisés durant les études.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?
J’aime être en contact avec les prévisionnistes des différents pays. C’est très motivant d’interagir avec eux afin d’identifier leurs besoins, puis de devoir imaginer et élaborer un projet leur permettant de résoudre ces besoins précis. Le fait de participer à la diminution de l’impact des crues, que ce soit au niveau matériel ou humain est également une grande source de satisfaction.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?
Il est important de construire ses propres « soft skills », et ne pas hésiter à aller acquérir de l’expérience en dehors de la Suisse. C’est aussi souvent une bonne expérience de vie. La recherche de travail est une période difficile, mentalement et financièrement, car beaucoup de postulations sont rejetées. Il ne faut pas se laisser décourager dans ces moments-là.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?
M’orienter un peu plus sur le côté technique lié à l’hydrologie. Peut-être revenir à l’Université pour faire un doctorat dans ce domaine.

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Ancienne étudiante du MSc BGS

Giulia Bovo
Issu de la volée de 2016

Cheffe de projet bureau d’ingénieur en environnement (gestion des sites pollués)

Giulia Bovo a terminé son master en sciences de l’environnement en 2018. Proactive de nature, elle avait ciblé des employeurs potentiels et tissé des contacts durant ses études. Bien lui en a pris puisqu’aujourd’hui elle occupe le poste de cheffe de projet dans un bureau d’ingénieur en environnement. Études d’impacts, suivis environnementaux, mise en application des lois sur l’environnement, elle apprécie la diversité et l’interdisciplinarité de ses projets.

Je suis de nature curieuse et naturellement motivée à apprendre. Durant ma formation, j’ai pu d’acquérir une vision large de l’environnement, ce qui m’offre l’opportunité aujourd’hui d’évoluer dans un milieu interdisciplinaire au contact d’interlocutrices et interlocuteurs d’horizons variés.

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Giulia Bovo nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?
Concrètement, un bureau d’ingénieurs en environnement privé est mandaté par des tiers (privés, communes, cantons, CFF, OFROU, Armasuisse, etc.) pour accompagner la réalisation de projets respectueux de l’environnement. Cela englobe l’élaboration d’études d’impact (phase préparatoire), le suivi environnemental pendant la réalisation (chantier) ou encore l’investigations de sites pollués. Mon rôle est d’interagir et collaborer avec divers acteurs du projet (mandataire, bureau de génie civil, autorité communale, cantonale voir fédérale, bureau de géotechnique, paysagiste, etc.) pour garantir la conformité avec les lois en vigueur en matière de protection de l’environnement, mais aussi d’aller sur terrain pour tout ce qui concerne la partie pratique des investigations et suivis (échantillonnages de sols, etc.).

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
De nature curieuse et naturellement avide d’apprendre, j’ai développé un intérêt particulier pour l’interdisciplinarité durant mon bachelor. Les cours de différentes branches environnementales m’ont rapidement fait comprendre, que toutes les thématiques environnementales relèvent de processus interdisciplinaires et multifactoriels. J’ai retrouvé dans le master en sciences de l’environnement cet aspect interdisciplinaire, qui a fait pencher la balance vers la poursuite de mes études à Lausanne. La possibilité d’aborder une problématique dans son intégralité de l’échantillonnage au traitement en laboratoire, jusqu’à l’interprétation et la modélisation des résultats était unique en Suisse. Je trouvais également positif de ne pas avoir à me spécialiser dans un domaine précis, ayant de l’intérêt et de la curiosité pour différents aspects de l’étude de l’environnement.

Quel a été votre parcours après le master ?
Pendant mon master, en assistant à une conférence sur les sites pollués en milieu karstique j’ai saisi l’opportunité de rencontrer un professeur de Neuchâtel qui m’avait aidée pour des tests hydrauliques liés à mon travail de mémoire. A cette occasion, j’ai obtenu un accès à la liste de tous les participants, y compris les bureaux actifs en Suisse, ce qui m’a permis de constituer une première base de données des employeurs potentiels. Lors de mes recherches d’emploi, j’ai ensuite ciblé les annonces de ces bureaux.
Pour ma première candidature, j'ai sollicité le SOC pour avoir leur feedback sur mon CV et ma lettre de motivation. Lors de l’entretien qui a suivi, j’ai simplement été moi-même, ce qui a payé. J’ai ainsi eu la chance d’être directement embauchée dans un bureau d’ingénieurs-conseils, où j’ai travaillé pendant un peu plus de 3 ans. Ce premier succès je le dois à un mélange de chance, de timing et d’expérience. Mon travail de mémoire portait sur un cas réel qui m’a permis d’interagir avec le canton, la commune et des bureaux privés, initiant ainsi la constitution de mon réseau professionnel. Par ailleurs, le bureau en question venait de gagner un projet au Tessin dans le cadre de sites pollués, sans avoir d'employés italophones. Quoi de mieux qu’une tessinoise avec des bases en sites pollués ?!
J’ai continué à me perfectionner en cours d’emploi, en suivant des cours d’allemand d’entente avec mon employeur et en me spécialisant dans le domaine de la gestion des sites pollués via le CAS SIPOL offert conjointement par les Universités de Neuchâtel et de Berne.
J’ai été très surprise d’avoir été embauchée dès ma première postulation ! Je me souviens qu’à l’époque j’espérais juste avoir l’occasion de pouvoir décrocher un entretien en raison du parcours général en sciences environnementales, qui ne me semblait pas très connu dans le monde du travail par rapport à l’EPFL ou l’HEIG/HEPIA par exemple.
Aujourd’hui, je travaille en tant que cheffe de projet en environnement et sites pollués chez CSD Ingénieurs et j’ai également la casquette de responsable d’activité études d’impact pour la Romandie. Pour décrocher ce deuxième emploi, mes compétences professionnelles et linguistiques ont clairement été un atout non-négligeable.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Avant tout, l’esprit critique développé tout au long de mes études. Sur un plan plus concret et technique, l’utilisation des SIG, ou les cours de chimie sur la migration des polluants sont des connaissances de base que je mobilise quotidiennement.
En poussant le parallélisme à l’extrême, chaque projet peut globalement être comparé à un travail de mémoire : le besoin ou l’objectif du client peut être assimilé à la question de recherche, qui doit être résolue selon un planning et un budget défini. Cela étant, je ne veux pas non plus vendre du rêve : il existe un décalage important entre le monde du travail et celui des études.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?
Difficile de répondre en quelques mots ! Probablement le côté très interdisciplinaire et la diversité de chaque projet en raison du contexte qui le rend unique en soi et jamais complètement reproductible. D’un autre côté, j’ai la chance de pouvoir intervenir à différents stades des projets (élaboration, construction, réalisation) et de pouvoir ainsi aller régulièrement sur terrain.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?
C’est un réel “plus“ d’être pro-actif et de s’intéresser au monde professionnel déjà durant le master : identifier les employeurs potentiels dans les domaines qui vous intéressent, établir des liens et créer un réseau. Il faut également admettre que le poste de travail parfait n’existe pas, qu’il faut toujours oser et trouver des compromis.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?
Au niveau professionnel, je me considère comme très chanceuse et plutôt épanouie dans mes projets variés. Un sujet qui me tient à cœur et qui retient de plus en plus mon intérêt, concerne mon implication dans des associations qui traitent des projets internationaux en matière d’environnement. A voir comment cela se traduira dans le futur.

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Ancienne étudiante du MSc BGS

Dionys Lugon-Moulin
Issue de la volée de 2016

Spécialiste environnement - nuisances sonores

Diplômé du master en sciences de l’environnement, Dionys Lugon-Moulin travaille dans un bureau expert de l’environnement construit. En tant que spécialiste du secteur « bruit », il définit des stratégies pour prévenir et atténuer l’impact des nuisances sonores sur les habitats et lieux proches des sources de bruit telles que des routes, chantiers ou zones de tir. En réduisant l’impact du bruit extérieur, Dionys Lugon-Moulin contribue à une amélioration significative de la qualité de vie.

J’ai toujours eu un intérêt pour l’environnement : le mesurer, le comprendre et finalement pouvoir agir dessus.“.

Découvrir le portrait complet de Dionys Lugon-Moulin

Dionys Lugon-Moulin nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?
Bien que rarement évoquée dans les problèmes environnementaux, le bruit affecte beaucoup de personnes et diminue la qualité de vie de celles qui le subissent. En tant que chef de projet spécialisé « bruit », je développe des solutions pour prévenir et atténuer ces nuisances.
Mon travail inclut des mesures de terrain, l’élaboration d’un modèle 3D permettant de reproduire la propagation du bruit des différentes source jusqu’aux fenêtres sensibles au bruit et vérifier grâce aux mesures de terrain, le respect des normes de l’ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB). Le cas échéant je participe à la mise en place de solutions efficaces pour atteindre les valeurs fixées par l’ordonnance.
Il peut s’agir de dimensionner une paroi antibruit sur une section d’autoroute en s’assurant du caractère économiquement supportable, ou de déterminer quelles sont les meilleures mesures sur une place de tir entre des tunnels antibruit, des buttes en terre ou un déplacement de l’activité. L’élaboration de cartes à l’aide des SIG permet de présenter les différentes variantes étudiées et leur impact sur le bruit.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
Passionné par l’environnement et la nature avec une prédilection pour les sciences, je me suis naturellement tourné vers le bachelor en géosciences et environnement, suivi d’un master en sciences de l’environnement. Il était crucial de me former dans un domaine fortement ancré dans l’actualité et ayant un impact sur la société.

Quel a été votre parcours après le master ?
A la fin de mes études, j’ai commencé à rechercher du travail via les portails en ligne standards. Après un mois, je suis tombé sur une offre d’emploi du bureau d’ingénieurs Grolimund + Partenaires, qui cherchait un spécialiste en environnement pour son équipe « bruit ». Pour préparer mon premier entretien, j’ai consulté le site de l’entreprise, afin d’identifier leurs projets, et mettre en avant les compétences en adéquation avec celles attendues. Dans l’obtention de ce poste, le timing a joué en ma faveur (être au bon moment au bon endroit), mais j’ai aussi bénéficié de compétences plus spécifiques comme la maîtrise des logiciels SIG, ou la capacité à rédiger des rapports.
Une difficulté majeure lors de mes recherches d’emploi, a été de constater que certains profils labellisés “juniors“ exigent en fait des compétences de niveau senior, souvent pour justifier un salaire inférieur. Les postulations sur ce type d’emplois sont généralement vouées à l’échec.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
La méthodologie scientifique de manière générale, ainsi que la maîtrise des outils SIG (QGIS, ArcMap).
Lors de l’évaluation des bâtiments selon l’OPB, les SIG sont utilisés afin de récupérer les informations de plusieurs couches, par exemple les points récepteurs calculés, les bâtiments, les degrés de sensibilité ou les informations de date d’équipement de la parcelle. L’utilisation d’un modeleur et de scripts écrits en python permettent facilement d’agréger les données et facilitent la répétabilité des opérations.
Comme je suis régulièrement amené à présenter l’évolution des projets à d’autres membres de l’équipe ou aux différents mandataires, le fait de savoir rédiger des documents de synthèse et de transmettre les résultats à divers interlocuteurs sont également des compétences utiles.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?
J’apprécie de travailler sur des projets variés, ainsi que la diversité des tâches incluant le travail de terrain, la rédaction de documents synthétiques ou les échanges réguliers avec les diverses parties prenantes. Il peut s’agir de contacts avec d’autres bureaux afin d’obtenir des données spécifiques, ou à l’interne afin de discuter de l’efficacité d’une solution d’assainissement ou des défis techniques qu’elle engendre. Il est plaisant de présenter ses résultats aux autorités et aux riverains concernés et d’être confronté à des questions auxquelles il faut savoir répondre et qui sortent parfois d’un cadre technique.
Un autre côté positif du monde du travail est de pouvoir “débrancher“ en fin de journée et de me décharger de la charge mentale. Durant les études on a en permanence l’esprit occupé par des examens à préparer ou des projets à rendre et rentrer chez soi signifiait étudier/travailler.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?
A ne pas négliger lors de l’envoi d’une postulation, c’est la lettre de motivation. Il est essentiel de montrer que vous avez compris ce que l’entreprise attend de vous et c’est l’occasion d’afficher vos motivations qui doivent être concordantes avec celles de l’entreprise. C’est là où vous vous démarquerez.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?
Pour l’instant cette activité me plaît beaucoup, car j’ai la chance de pouvoir continuer à développer mes compétences au sein de l’entreprise. J’entends ainsi me perfectionner dans la conduite de projets et le domaine de la protection contre le bruit.

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Ancienne étudiante du MSc BGS

Tanja Orsatti
Issue de la volée de 2020

Responsable de secteur technique, TicinoSentieri

Avez-vous déjà arpenté les sentiers pédestres de Suisse balisés de jaune, rouge et blanc ou bleu et blanc ? Saviez-vous que ces itinéraires officiels sont constamment surveillés, entretenus et réaménagés, afin de garantir la sécurité des randonneuses et randonneurs ? Tanja Orsatti, diplômée du master en sciences de l’environnement, est responsable de secteur à Ticinosentieri. Son rôle est d’élaborer les projets de reconstruction et d’aménagement d’une partie des chemins pédestres tessinois. Elle supervise leur entretien et contribue à la mise à jour des cartes en ligne en informant Swisstopo des modifications réalisées.

"J’ai une véritable passion pour mon territoire et ma région. Mon plus grand plaisir est d’être en plein air et de rencontrer les gens lors de l’inspection des chemins."

Découvrir le portrait complet de Tanja Orsatti

Tanja Orsatti nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?
Je travaille sous mandat du département du territoire du canton du Tessin. En tant que responsable de secteur, mes tâches consistent à élaborer des projets relatifs aux travaux sur les chemins pédestres (reconstructions, aménagements, vérifications de nouveaux ouvrages, etc.) et à conseiller les organismes actifs sur le territoire. Une fois par an, j’envoie les données concernant l’état des lieux des chemins pédestres à Swisstopo et au canton du Tessin pour la mise à jour des cartes en ligne. J'ai également pour tâche d'inspecter les chemins et vérifier que l'entretien est effectué selon les critères dictés par la confédération.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
Depuis mon enfance, j'ai toujours été très attachée à la nature et à la région du Tessin où je vivais. En discutant avec des amis étudiants en FGSE à la fin du lycée (gymnase), j'ai eu envie de découvrir ce dont ils parlaient et de vivre la même expérience. J’ai donc décidé de me lancer dans des études en environnement à Lausanne. C’est durant les cours de bachelor que mon intérêt pour le domaine des risques environnementaux s’est aiguisé. Désireuse de poursuivre ma formation dans ce domaine, le master en environnement s’est imposé comme une évidence.

Quel a été votre parcours après le master ?
Lorsque j'étais sur le point de terminer mon master, pendant mon travail de mémoire, je savais que je voulais me tourner vers une carrière professionnelle hors académique. Alors que je cherchais un stage, un ami m’a transmis une annonce parue sur les réseaux sociaux émise par Ticinosentieri. J’ai eu la chance de décrocher ce stage de six mois, que j’ai effectué en parallèle à mon mémoire de master. Par la suite, j'ai été embauchée chez TicinoSentieri en tant que manager ad intérim, et me voici aujourd'hui, deux ans plus tard, à la fonction de responsable du secteur des chemins de randonnée.
J’étais certainement au bon endroit au bon moment pour décrocher ce stage et cet emploi, mais j’avais aussi plusieurs atouts à faire valoir relativement aux exigences de ce poste : la maîtrise de la gestion de géodonnées, connaissance essentielle dans ce métier, et une passion pour le territoire et la région où je vis, qui se traduit par un engagement personnel dans plusieurs associations au Tessin.
Je ne m'attendais pas à être embauchée aussi rapidement. Je n'avais pas encore terminé mes études que j'avais déjà un poste de stagiaire, qui s'est transformé en emploi permanent après quelques mois. Pendant mon master, j'ai passé un week-end à skier avec des amis. Alors que je montais au ski-lift avec l'un de mes amis, j'ai plaisanté en disant que le métier de mes rêves était de parcourir les montagnes avec de la peinture rouge et blanche et un pinceau pour réviser les signes des chemins de randonnée. À ce moment-là, je ne connaissais encore rien des chemins et du monde qui se cachent derrière les panneaux jaunes que nous voyons dans nos montagnes. Quelques mois plus tard, il m'a envoyé une candidature pour un stage chez Ticino Sentieri et m'a dit : « Après notre discussion sur le ski-lift, j'ai pensé à toi pour ce travail »..

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Dans mon travail, j'exploite des compétences acquises pendant mon master, comme la gestion de géodonnées (sur QGIS) ou la rédaction de projets et de rapports techniques. Je collabore aussi avec des géologues sur les risques naturels, et grâce à ma formation, je suis à même de comprendre leur jargon technique. Mes études m'ont également appris à résoudre des problèmes de manière efficace et à être organisé dans mon travail quotidien.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?
L'activité que je préfère est l'inspection des chemins et le développement de projets. Cela me permet d'être en plein air et d'interagir avec d'autres personnes.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?
N’ayez pas peur d’affronter des situations inconnues ou de vous aventurer hors de votre domaine d'études. Acquérir de l'expérience professionnelle pendant les études par exemple via des stages, permet d'arriver mieux préparé.e à l’entrée dans le monde professionnel.
Soyez également prêt.e à affronter quelques difficultés : j’en ai fait l’expérience en passant directement de stagiaire, à responsable de projet. J'ai dû apprendre rapidement à gérer mon temps, et à mener certaines activités sans encadrement. Le retour sur mon travail, qu’il soit positif ou négatif, me manque encore parfois. J'essaie de concilier le travail de bureau avec des inspections ou des réunions, de façon à être régulièrement confrontée à d’autres personnes et d’autres avis.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?
Je pense acquérir encore quelques années d'expérience dans ce domaine, puis je chercherai une activité dans la région, qui me permettrait d’élargir mes connaissances techniques mais également d’appliquer les connaissances accumulées au cours des années.

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