Parcours des diplômé·es

Jacopo Schürch
Issu de la volée de 2016 - orientation développement et environnement

Expert des systèmes alimentaires à la FAO

Jacopo Schürch, diplômé de l’orientation développement et environnement du master en géographie est passionné par le développement durable, l’économie politique, les inégalités environnementales et les échanges interculturels. En tant qu’expert à la FAO (Food and Agriculture Organization of United Nations), il a la chance de transformer ces passions en actions concrètes en contribuant à rendre les systèmes agroalimentaires plus durables et résilients. Outre les applications pratiques de son travail, il se réjouit d’être au contact d’une grande diversité d’interlocutrices et interlocuteurs.

Ce qui m'a vraiment marqué dans mon parcours, ce sont ces moments où, malgré les différences de milieu ou d'origine, on arrive à créer des espaces d'échange authentiques. Des moments où des personnes venant de contextes très variés peuvent discuter ouvertement, sans jugement, et apprendre les uns des autres sur la manière de transformer leurs pratiques“.

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Jacopo Schürch nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?
Je travaille actuellement en tant qu'expert des systèmes agroalimentaires à la FAO, dont la mission principale est d'éradiquer la faim et d’accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015. Mon rôle est de comprendre les systèmes agroalimentaires à tous les niveaux, afin de promouvoir les politiques publiques favorisant leur transition vers davantage de durabilité et de résilience. Je participe à l’organisation de formations et à la conception de « guides pratiques », ainsi qu’à diverses actions de soutien aux acteurs locaux dans les processus de transition dont par exemple : au niveau local, élaboration de stratégies de réduction du gaspillage alimentaire (transports, réfrigération, manutention); au niveau national, soutien à la création de comités inter-ministériels responsables de l’élaboration de politiques visant à garantir la sécurité alimentaire ; au niveau mondial, organisation de sommets pour identifier les meilleures stratégies de soutien aux pays concernés.  J’ai ainsi l’opportunité de collaborer étroitement avec plusieurs agences des Nations Unies, ONG, gouvernements et autres parties prenantes pour garantir des impacts à long terme, et de me rendre régulièrement sur le terrain aux quatre coins du monde.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?

Mon intérêt pour le développement durable s'est concrétisé entre le bachelor et le master. Ayant pris une année sabbatique pour faire mon service civil, j’ai eu l’opportunité d’aller au Nicaragua dans le cadre d’un projet d'agroécologie d’une ONG suisse. En collaboration avec une coopérative locale, nous avons aidé les communautés à améliorer leur sécurité alimentaire, à renforcer la durabilité de leurs activités et à accroître leur résilience face au changement climatique. De retour en Suisse, j'ai travaillé pour le canton du Tessin, sur des projets liés aux SIG et à l'aménagement du territoire. Ma passion pour le développement, la durabilité, ainsi que pour les systèmes alimentaires est née de ces expériences.

Pour poursuivre mes études, j’ai choisi l'orientation développement et environnement du master en géographie, en raison de cet intérêt profond pour les défis liés au développement durable, ainsi que pour les questions d'inégalités environnementales et d'économie politique. Ce programme me semblait particulièrement pertinent pour approfondir mes connaissances et compétences dans ces domaines, tout en m'offrant une formation avec de fortes composantes pratiques. Il me permettait ainsi de me préparer à aborder des problématiques globales, complexes et interconnectées de manière efficace.

Quel a été votre parcours après le master ?

Après l’obtention de mon diplôme, j'ai obtenu un stage à la représentation permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à Rome (trouvé via Linkedin et le site de la Confédération). Durant celui-ci, j’ai eu l’occasion de représenter la Suisse lors de négociations multilatérales et de discussions sur des thématiques importantes et intéressantes. Cette expérience m'a permis de comprendre en profondeur les dynamiques des agences de l’ONU, ainsi que leurs interactions avec les États membres.

J’ai ensuite enchaîné différents poste toujours liés au développement durable, à Rome pour la FAO, en Suisse et au Nicaragua pour l’ONG Comundo, et me retrouve finalement depuis trois ans à la FAO, en tant que Junior Professional Officer suisse, spécialisé en systèmes agroalimentaires.

Les stages à l'étranger, les enseignements pratiques de master, ainsi que mon travail de mémoire sur les pratiques agricoles durables en Indonésie ont certainement joué un rôle important dans l'obtention de mon premier stage à Rome. Ma passion pour ces sujets m’a poussé à être proactif, à engager des conversations enrichissantes avec de nombreuses personnes, et à élargir mon réseau professionnel. Ces contacts ont non seulement enrichi mon parcours, mais ont aussi ouvert de nouvelles opportunités professionnelles.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Le master m'a doté de compétences essentielles que j'exploite chaque jour dans mon travail. Parmi celles-ci, l'analyse critique, la recherche académique et de terrain, ainsi que l'intégration de perspectives variées dans la conception d’activités et projets se révèlent particulièrement précieuses, surtout lorsqu'il s'agit d'évaluer des politiques ou de développer des stratégies complexes.

Les approches théoriques acquises me permettent d'adopter une vue d'ensemble sur les défis auxquels nous sommes confrontés. J’utilise même mes connaissances en SIG, bien que limitées, ainsi que les notions d’urbanisme acquises durant le master pour des projets liés aux systèmes alimentaires urbains.

De plus, la richesse des échanges avec les autres étudiants et les approches pédagogiques diversifiées des professeurs ont largement contribué à affiner ma capacité à aborder les enjeux sous un angle multidimensionnel et collaboratif. En somme, ces compétences continuent de jouer un rôle crucial dans ma carrière professionnelle.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

Ce que j'apprécie le plus dans mon travail, c'est le dynamisme et la pertinence des sujets abordés, ainsi que la possibilité de voyager et de collaborer avec une diversité d'organisations et de gouvernements à travers le monde. Cette diversité enrichit non seulement mon expérience professionnelle, mais elle me permet également d'apprendre constamment des autres, en échangeant des idées et en découvrant de nouvelles perspectives. J'apprécie particulièrement l'environnement multiculturel et interdisciplinaire, où les échanges sont à la fois enrichissants et stimulants.

L'approche systémique de mon travail, qui me pousse à considérer les interactions complexes entre les différents aspects des systèmes agroalimentaires, est également très motivante.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

La transition entre le master et la vie professionnelle peut être une période pleine de défis, mais c’est aussi un moment incroyablement riche en opportunités. Il est normal de se sentir un peu perdu ou de penser que les portes sont difficiles à ouvrir, mais c’est justement dans ces moments-là qu’il faut être audacieux. Ne craignez pas de changer de voie, d'essayer des choses nouvelles, ou de prendre un peu de temps pour trouver ce qui vous passionne vraiment. Vous avez toute une carrière devant vous, donc il n’y a pas de rush pour atteindre la stabilité financière ou professionnelle immédiatement.

Après le master, vous avez l’opportunité unique d’explorer différentes avenues, de vous lancer des défis et de vraiment découvrir ce qui vous motive. Soyez curieux, posez des questions, et continuez à apprendre. Le monde professionnel est différent de ce que l’on apprend en classe, mais c’est une chance de voir comment vos compétences peuvent s’appliquer dans la réalité. Gardez vos idéaux, activisme et cette approche critique que vous avez développée pendant vos études, mais apprenez aussi à naviguer dans le système, à collaborer avec lui. C’est en trouvant cet équilibre entre convictions et la réalité professionnelle que vous pourrez vraiment faire la différence.

De mon côté j'ai rencontré des moments difficiles, par exemple en changeant de poste quatre fois dans les trois premières années après mon master. Ces périodes ont été stressantes, notamment à cause de l'incertitude liée à la pandémie de COVID, qui a rendu la recherche d'emploi plus compliquée, surtout pour les opportunités à l'étranger. Pour surmonter ces obstacles, j'ai dû rester flexible et persévérant, tout en gardant un réseau actif pour saisir les rares opportunités qui se présentaient. J'ai aussi décidé de partir au Nicaragua malgré la pandémie, sans savoir comment la situation évoluerait, ni si je pourrais travailler efficacement dans un autre pays pendant cette période.

Ces expériences difficiles m'ont appris à m'adapter rapidement aux changements et à rester ouvert aux nouvelles opportunités, même dans des situations incertaines, ce qui a finalement enrichi mon parcours professionnel.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?
J'aimerais travailler dans d'autres pays et régions du monde, particulièrement dans des bureaux de la FAO locaux, pour être plus proche de la mise en pratique et de l'implémentation des projets sur le terrain.

Auriez-vous une anecdote en lien avec votre parcours post-master à partager ?

Plutôt de m'arrêter sur une anecdote seule, je préfère partager ce qui m'a vraiment marqué dans mon parcours. Ce sont ces moments où, malgré les différences de milieu ou d'origine, on arrive à créer des espaces d'échange authentiques. Des moments où des personnes venant de contextes très variés – fermiers locaux, représentants d'organisations internationales, ou gouvernements – peuvent discuter ouvertement, sans jugement, et apprendre les uns des autres sur comment améliorer ou transformer leurs pratiques.

Par exemple, l'une des expériences les plus gratifiantes pour moi a été de voir de jeunes agricultrices expliquer comment elles ont transformé leurs pratiques agricoles pour les rendre plus durables et profitables. Observer des représentants de gouvernements et de grandes organisations internationales non seulement écouter, mais aussi véritablement apprendre de ces femmes et s'engager à changer leurs actions de soutien, c'est vraiment inspirant.

Ces échanges montrent que l'apprentissage est un processus continu et collectif, et que c'est en partageant nos expériences qu'on peut construire ensemble des systèmes plus durables et équitables. Pour moi, ces moments de connexion et de compréhension mutuelle sont vraiment au cœur de ce que je fais. Malgré toutes les difficultés, ils illustrent la puissance du dialogue et de la collaboration pour surmonter les défis globaux.

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Maeva Stauffer
Issue de la volée de 2019 - orientation urbanisme durable et aménagement des territoires

Géographe-urbaniste

Etes-vous plutôt piéton·ne, cycliste ou automobiliste ? Vous déplacez-vous avec aisance ou difficulté, seul·e, en famille ? Maeva Stauffer se penche sur ces questions dans le cadre de son travail au sein d’un bureau d’aménagement d’espace public, de territoire et de mobilité. Que ce soit sur les rives du Lac de Neuchâtel, en ville de Lausanne ou au cœur de Berne, elle conçoit et remanie des espaces urbains, afin de les adapter aux besoins de leur public.

 

Placer l’humain au centre des projets d’aménagement est essentiel de mon point de vue. Je trouve passionnant de chercher des solutions optimisant de nombreux paramètres, afin de répondre au mieux aux contraintes de déplacement des multiples usagères et usagers des lieux publics“.

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Maeva Stauffer nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?

Mon activité principale consiste à aménager ou ré-aménager des espaces publics de manière à ce qu’ils répondent au mieux aux besoins du trafic des usagers. Je contribue par exemple à l’élaboration de plans directeurs, où mon rôle est de veiller à ce que la diversité des utilisateurs et utilisatrices soit pleinement intégrée : quels sont leurs modes de déplacement (voiture, vélo, marche), quels sont leurs besoins spécifiques (personnes handicapées, âgées, enfants), se déplacent-ils de jour ou de nuit, comment les conditions climatiques comme le froid en hiver et la chaleur en été impactent-elles leur comportement ?

Je travaille sur des projets variés et interdisciplinaires, que ce soit en développant des concepts de mobilité, en menant des études-tests ou en participant à des concours de réaménagement. Ce domaine en constante évolution m’amène à intégrer régulièrement de nouvelles problématiques et méthodes, comme, par exemple actuellement les interventions papillons . Ces interventions d’urbanisme tactique permettent d’investir un lieu de manière temporaire en réalisant des structures, du mobilier ou des mesures de marquage au sol transitoires testant ainsi en grandeur nature plusieurs types d’aménagements dans un espace public tout en intégrant la population.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
Les questions liées aux aménagements des espaces-rues m’ont toujours intéressée. Durant mon bachelor en géographie à l’université de Neuchâtel, j’ai réalisé un travail sur la perception du centre-ville neuchâtelois par les personnes âgées. Celui-ci a constitué un véritable déclencheur et confirmé ma passion pour les questions des aménagements des espaces urbains publics et de l’importance de tenir compte de la diversité des personnes qui les utilisent. Ayant eu connaissance de l’orientation en urbanisme du master en géographie via le professeur Jean Ruegg que j’ai eu comme enseignant au bachelor, et après recherches sur le site internet des différentes offres dans le domaine, le master UDAT s’est avéré le plus approprié pour approfondir ces questions d’aménagements des espaces.

Quel a été votre parcours après le master ?
Après avoir terminé mon master en septembre 2021, j’ai effectué de nombreuses offres spontanées et répondu à des annonces en ligne. En décembre, j’ai postulé à une annonce du bureau Metron Bern AG pour un poste de collaboratrice-chargée de projets. Cette entreprise œuvre dans le domaine de l’architecture du territoire et de l’environnement. Pour obtenir ce poste, j’ai pu mettre en avant mes compétences acquises dans le domaine des projets et de la mobilité grâce aux cours et à mon travail de master qui portait sur des thématiques de mobilité. Tous ces éléments correspondaient bien au profil demandé. Le fait de maîtriser l’allemand grâce à la réalisation de mes années de gymnase dans une classe bilingue ainsi que d’un séjour linguistique en Allemagne a également représenté un atout pour travailler dans un environnement bilingue.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Je fais partie des personnes qui pensent que l’université ne prépare pas à un métier précis, mais qu’elle offre des outils pour réfléchir par soi-même et se poser les bonnes questions. Les connaissances acquises durant le master ne sont pas forcément réutilisées telles quelles, mais elles forgent des compétences utiles. Par exemple en planifiant des espaces publics, je travaille quotidiennement avec des ingénieurs mobilité, des architectes paysagistes et bien d’autres spécialistes. Développer une vision globale du domaine de l’aménagement et avoir la capacité d’interagir avec divers interlocuteurs sont ainsi des éléments essentiels de mon métier.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

J’aime le principe de placer l’être humain au centre des intérêts lors d’aménagements d’espaces publics. Devoir concevoir des solutions intégrant de multiples paramètres (type de public, mobilité, climat etc.), afin de satisfaire au mieux les besoins des divers usagères et usagers de ces lieux est très stimulant. J’apprécie de travailler sur des projets ayant des agendas variés, en passant d’une planification stratégique à long terme, à des actions immédiates comme les aménagements temporaires.

Je profite également d’élargir mes connaissances, en bénéficiant d’approches développées depuis plus longtemps en Suisse alémanique, comme la mobilité cyclable par exemple.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

Soyez audacieux·euses, n’attendez pas uniquement que le poste que vous imaginez idéal se présente.

N’hésitez pas à faire de nombreuses postulations spontanées dans plusieurs domaines et dans plusieurs bureaux > mobilité, architecture, bureaux d’aménagements du territoire, bureaux d’ingénieurs (techniques, environnements, etc.)

Selon vos connaissances linguistiques envisagez aussi d’aller voir ce qui se passe en dehors de la Suisse romande, peut-être pour mieux y revenir…

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Nathalie Tailly
Issue de la volée de 2019 - orientation développement et environnement

Responsable Programme Junior - ONG Swissaid

Après un bachelor en géographie humaine et sociologie à l’université de Neuchâtel, Nathalie Tailly a poursuivi sa formation en FGSE, dans l’orientation développement et environnement (DEVEN) du master en géographie. Passionnée par la coopération internationale elle trouve une place chez Swissaid. Active dans neuf pays, cette ONG développe principalement des projets d’agroécologie et de soutien à l’émancipation des femmes. Evoluant dans ce contexte multiculturel avec intérêt et enthousiasme, Nathalie Tailly accompagne des projets menés entre le siège à Berne, la Guinée Bissau, l’Inde et le Tchad.

J’ai eu comme un déclic lors de la journée de présentation des masters et je me suis dit : l’orientation DEVEN va me permettre de voyager et de m’ouvrir des portes dans le travail de la coopération“.

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Nathalie Tailly nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études.

En quoi consiste votre travail actuel ?

Mon activité se partage entre soutien administratif du département de coopération et coordination des projets, sous la supervision des responsables de projets des pays dans lesquels je suis impliquée (Tchad, Inde et Guinée Bissau). Mes tâches sont variées : préparer les processus internes des nouveaux projets, assurer leur alignement avec nos objectifs, tant sur le niveau procédurier que stratégique, trouver des subventions, collaborer à l’amélioration et allégement des procédures, soutenir les collègues de nos bureaux de coordinations. Cette année, nous avons par exemple lancé un projet visant à favoriser l’accès à l’eau potable, pour les populations de milieux ruraux au Tchad (projet WASH : water, sanitation, health). J’interviens lors du lancement, de la clôture et de l’évaluation des projets. Basée principalement à Berne, je suis en contact régulier avec les collègues de coordination locaux et me déplace parfois sur le terrain pour découvrir de plus près les projets et organiser des ateliers d’évaluations.

Je suis également chargée d’approfondir la thématique « Jeunesse » dans nos actions à savoir, comment les jeunes sont-ils impliqués dans les projets, que représente la jeunesse dans les régions où nous travaillons.

Être une collaboratrice “junior“, c’est une position idéale pour se former, faire ses armes et être intégrée à ce vaste milieu des ONG internationales.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?
C’est en partie le fruit du hasard. Après avoir obtenu mon bachelor en géographie humaine et sociologie à Neuchâtel, j’ai pris une année de pause durant laquelle j’ai voyagé et effectué un stage de trois mois, déjà dans le domaine de la coopération. C’est lors de la journée de présentation des masters de l’UNIL, où je venais me renseigner pour la filière en urbanisme que j’ai découvert l’orientation en développement et environnement et cela a été un déclic. Je me suis dit “ travailler dans le milieu de la coopération, l’ouverture aux voyages, c’est ça que je veux faire! “. A posteriori, je pense que cette envie était naturelle. Les questions de coopération ne m’étaient en effet pas inconnues, suite au travail que ma mère avait dans ce milieu, mais aussi aux nombreux voyages effectués et au stage réalisé entre le bachelor et le master. Curieuse de connaître d’autres cultures, la perspective de pouvoir collaborer avec l’étranger m’a aussi beaucoup motivée. Aujourd’hui je suis convaincue de mon choix et j’ai adoré ma formation (malgré la période covid qui a réduit drastiquement la quantité des cours suivis).

Quel a été votre parcours après le master ?

A la fin de mon cursus j’étais stressée à l’idée de ne pas pouvoir trouver de travail. J’ai donc directement postulé à divers stages trouvés en ligne. J’ai eu la chance d’être sélectionnée rapidement chez Swissaid dont les activités correspondaient parfaitement à mes aspirations, et étaient en ligne avec la thématique de mon travail de mémoire effectué au Cameroun. Ce dernier, ainsi que l’expérience du premier stage avant le master ont certainement joué en ma faveur pour obtenir cette place. La maîtrise courante de l’allemand et de l’anglais a également représenté un atout étant donné que le site central est à Berne, où les séances se déroulent généralement en allemand, anglais ou français, et que les échanges avec les partenaires sur le terrain se font également soit en anglais, soit en français.

Après mon stage le poste “junior“ m’a été proposé pour poursuivre mon activité au sein de SWISSAID. J’ai trouvé intéressant de changer de responsabilité et de casquette au sein d’un même milieu de travail, et j’ai profité de cette opportunité car les postes “juniors“ sont rares sur le marché du travail.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Le master nous a donné de bonnes notions dans la compréhension du contexte général du développement et surtout une bonne ouverture d’esprit. Ce qui m’est le plus utile, est de connaître et maîtriser le cycle de projet. Le fait d’avoir pu voyager dans le cadre de mon travail de mémoire notamment, m’a également donné de l’expérience et m’enlève les appréhensions ou incompréhensions dues à l’interculturalité.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

Je bénéficie d’une grande flexibilité et une certaine autonomie dans les projets suivis et dans mes activités en général. Bien que peu expérimentée, je peux être force de proposition.  Les projets sont intéressants même s’ils s’étalent parfois un peu dans le temps. Evoluer dans un milieu multiculturel, et pouvoir me rendre sur le terrain pour rencontrer les gens sur place sont des « plus » essentiels à ce travail.

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

J’ai eu de la chance dans mon parcours et rencontré peu d’embûches au final. Il est utile de faire des stages et rester ouvert sur des domaines variés, mais il ne faut pas vouloir faire à tout prix un stage dans un domaine qu’on ne pense pas forcément apprécier, ne pas se mettre la pression. Cibler les entreprises qui nous plaisent et créer des opportunités en faisant des offres spontanées ou cherchant des contacts.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle?

Je suis à la place que j’imaginais occuper au début de mes études. J’ai parfois de la peine à me projeter sur le long terme dans le domaine de la coopération, car il est difficile de savoir comment celui-ci va évoluer et si les opportunités de travail se maintiendront au niveau actuel ou vont tendre à se réduire.

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Roger Schmid
Issu de la volée de 2018 - orientation urbanisme durable et aménagement des territoires

Chef de projet mobilité douce - Ville de Berne

Intéressé par l’aménagement du territoire dès la fin de son bachelor, Roger Schmid a poursuivi ses études en FGSE dans l’orientation urbanisme durable et aménagement des territoires du master en géographie.  Après un stage réalisé au Service de l’aménagement du territoire du canton de Berne, il travaille désormais comme chef de projet mobilité douce à la ville de Berne : trajets scolaires, voies piétonnes, pistes cyclables… Roger Schmid a pour mission de promouvoir les intérêts des piétons et des cyclistes dans la ville afin d’augmenter la part de mobilité durable.

J’apprécie de planifier des mesures qui aident les gens dans leur vie quotidienne, et de voir les résultats de mon travail lorsque je traverse la ville“.

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Roger Schmid nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études.

En quoi consiste votre travail actuel ?

Je travaille à Berne, au Service de la mobilité et des transports de la ville, dans un département dédié à la circulation piétonne et cycliste. Notre tâche consiste à représenter les intérêts des piétons et des cyclistes dans la ville et à promouvoir concrètement les formes de mobilité durable.

Je dirige et accompagne des projets d'infrastructure dont la planification de voies piétonnes et cyclables. Je développe par exemple actuellement un itinéraire cyclable reliant Berne à Niederwangen. Je m'occupe également de thèmes tels que la sécurité sur le chemin de l'école (mesures d'amélioration sur les trajets scolaires) ou les projets d’adaptation de vitesse sur des routes urbaines.

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?

Mon intérêt pour l’aménagement du territoire s’est manifesté à la fin du bachelor, lors d’un stage dans un bureau d’études spécialisé en planification des transports. Cette expérience a clarifié mon désir de me former dans le domaine de la mobilité et de l’aménagement du territoire en général.

L’orientation UDAT du master en géographie correspondait parfaitement à cette aspiration. Elle couvre les différents aspects de gestion et d’aménagement du territoire sans être trop généraliste, tout en nous donnant l’occasion de nous confronter à la pratique dans le cadre d’exercices et du mémoire de master.

Quel a été votre parcours après le master ?

J’ai d’abord effectué un stage de 6 mois au Service de l’aménagement du territoire du canton de Berne, avant d’intégrer le bureau de Swisstraffic, spécialisé dans la gestion de la mobilité où j’avais réalisé mon premier stage. Parallèlement j’ai approfondi ma spécialisation dans le domaine de la mobilité en suivant différents modules de formation continue (CAS Conception d’infrastructures de transports à la HES Berne et CAS Trafic piétonnier et cycliste à la HES Ostschweiz).

Fin 2022, j’ai pris connaissance en ligne, de la mise au concours de la place de chef de projet à la mobilité douce de la ville de Berne. Cette offre correspondait tout à fait à mon profil. Les compétences acquises durant mes études dans le domaine de l’aménagement du territoire notamment, mon travail de mémoire ainsi que les stages effectués dans le domaine de la mobilité douce ont certainement contribué à l’obtention de ce poste. Mon expérience de travail en équipe a également représenté un atout, tout comme le fait de maîtriser deux langues nationales.

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?
Une grande partie de mon travail consiste à piloter des projets : fixer des objectifs, établir des délais, identifier les interlocuteurs concernés, rédiger des rapports etc. Le master et notamment mon travail de mémoire m’ont familiarisé avec ces démarches complexes. Au quotidien je mets en pratique ma maîtrise des outils courants d’aménagement du territoire. Ma formation m’a également appris à penser au-delà des seuls aspects techniques et à être attentif aux aspects de sensibilisation dans l’approche du comportement de la population en matière de mobilité.

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

J'apprécie l'échange avec les différents interlocuteurs, qu'il s'agisse de collègues de travail d'autres départements, de personnes issues de groupes d'intérêt ou encore du contact direct avec la population. C'est un plaisir de développer ensemble des projets qui visent à améliorer la qualité de vie dans notre ville. Ceci est d’autant plus motivant que je peux voir le résultat de mon travail en me déplaçant en ville. Il est également important pour moi de pouvoir contribuer à réaliser un shift modal vers les mobilités durables.

En outre, j'ai un portefeuille très varié, ce qui permet de varier les journées de travail (planification au bureau, visites, présentations).

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

S'intéresser le plus possible à différents domaines, que ce soit par le biais de stages ou d'emplois temporaires. Cela permet de découvrir des horizons différents et de s’ouvrir à différentes perspectives. Une expérience professionnelle variée apporte une grande valeur ajoutée à l'objectif de trouver un emploi dans lequel on est très satisfait.

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle?

Je désire poursuivre mon travail dans le domaine du développement et de la promotion de la mobilité durable. Ce domaine est important pour moi car l’augmentation de la part des formes de mobilité durable permet d'améliorer considérablement la qualité de vie dans les villes. Il est possible de réduire les émissions (gaz polluants, bruit) et de libérer des surfaces qui peuvent être rendues à la population pour le séjour, le jeu et les rencontres. Cette vision d'avenir d'une ville avec des formes de mobilité durables doit toujours être portée vers l'extérieur, afin que cet objectif puisse être atteint ensemble. Nous allons dans la bonne direction, mais il y a encore des possibilités d'amélioration.

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