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Attribution du Prix de la Société vaudoise d’utilité publique

M. Gratier, Président de la SVUP, nous explique la teneur de ce Prix, qui récompense depuis 1931 des travaux d’étudiant·e·s dont le sujet porte principalement sur une réalisation sociale vaudoise ou Suisse.

Publié le 25 sept. 2020
M. Gratier, Président de la SVUP
M. Gratier, Président de la SVUP

Le Prix de la Société vaudoise d’utilité publique (SVUP) a été attribué cette année à Mme Cahlikova, Docteure ès science politique de l’Université de Lausanne.

Ce prix récompense son travail de thèse « « The Uptake of e-Government in Switzerland: An Improbable Mismatch? », mené sous la direction du professeur David Giauque (Institut d’études politiques, UNIL). Son travail soulève en ces temps de crise sanitaire plusieurs points intéressants, notamment en démontrant le potentiel d’utilité sociétale de la gouvernance électronique afin d’améliorer le fonctionnement des prestations publiques à distance.

M. Gratier, Président de la SVUP, nous explique la teneur de ce prix, qui récompense depuis 1931 des travaux d’étudiant·e·s dont le sujet porte principalement sur une réalisation sociale vaudoise ou Suisse.

M. Gratier, comment ce partenariat entre la SVUP et l’UNIL a-t-il vu le jour ?

Il a vu le jour en 1931, lorsque la Société vaudoise d’Utilité publique a remis à l’Université de Lausanne la somme de 5'000 CHF afin que des prix soient décernés aux étudiant·e·s de la Faculté des sciences sociales et politiques ayant rédigé un travail de licence (ou une thèse) particulièrement qualitatif. Ce montant, qui peut paraître aujourd’hui plutôt modeste, représentait à l’époque un don substantiel. Ses revenus nous permettent encore, presque 100 ans plus tard, de récompenser les étudiants dont les travaux apportent une pierre à l’édifice social de notre pays.

Ce partenariat étant bientôt centenaire, nous avons malheureusement un peu perdu la mémoire de sa genèse. Je trouve néanmoins très intéressant de constater que la décision du comité de la Société vaudoise d’Utilité publique en 1931 se révèlera être tout à fait visionnaire, puisque l’attribution de ce prix est complètement en phase à la nouvelle mission que nous nous sommes donnée lors de la révision de nos statuts en 2019.

Pouvez-vous justement nous parler de la mission de la SVUP ?

La Société vaudoise d’Utilité publique, créée en 1826 par le célèbre politicien vaudois Frédéric-César de la Harpe, a aujourd’hui pour mission principale d’améliorer la vie de la population vaudoise en stimulant l’innovation sociale et en favorisant les échanges et les réflexions dans ce domaine. Elle soutient les organisations sociales privées du canton en leur offrant plusieurs prestations sous la devise « aider à aider » :

  • Le prix Pépinière « UP », véritable pépinière d’utilité publique qui octroie un don de 20’000 CHF à un projet social particulièrement innovant tous les 2 ans
  • Le bottin social vaudois, un service qui facilite la recherche d'une prestation sociale pour la population et permet aux organisations de se faire connaître
  • Les speed meetings du mécénat, une nouvelle formule de rencontres entre les entreprises et acteurs de terrain du monde social
  • Le programme DUO et les 5 à SVUP, permettant à nos membres de se rencontrer et échanger entre professionnels du secteur

Bien sûr, nous avons aussi pour mission de mettre en lumière le rôle social joué par nos 45 membres et de défendre leurs intérêts.

Le travail de Mme Calhikova montre que la gouvernance électronique peut s’avérer utile, notamment pour permettre une plus grande transparence et efficacité en matière de prestations administratives. Dans un contexte sanitaire où les contacts de terrain sont difficiles, cette analyse prend tout son sens. Qu’en est-il des adaptations faites par la SVUP afin de continuer de soutenir ses membres et fournir des prestations à distance ?

Malheureusement, la plupart des événements que nous avions prévus cette année ont été reportés car nous avons estimé que les organiser en ligne ne faisait pas sens – leur succès repose en grande partie sur les interactions spontanées en face à face. Par contre, pour continuer à illustrer le rôle et l’importance de nos membres, notamment durant la pandémie de coronavirus, nous avons commencé à publier des portraits d’associations sur notre site web et sur nos réseaux sociaux. Nous avons également réalisé un sondage auprès de nos adhérents, visant à mettre en lumière leur apport durant cette crise ainsi que les difficultés auxquelles ils ont été confrontés ou celles qu’ils redoutent pour l’avenir. Les résultats de cette enquête ont été communiqués aux médias et ces derniers les ont relayés au grand public.

Les circonstances sanitaires vous empêchent de remettre ce Prix en main propre cette année. Que souhaiteriez-vous dire aux futur·e·s étudiant·e·s qui mèneront des travaux de recherche à l’Unil ?

En effet, et c’est bien dommage ! Je souhaite dire à ces futur·e·s étudiant·e·s que le secteur social est un secteur passionnant, dynamique et innovant, où il y a encore énormément de belles choses à construire. Si le filet social est bien développé dans notre pays, il reste des interstices délaissés ainsi que des nouveaux domaines où l’État n’est pas encore présent. De nombreux défis nous attendent notamment en matière de vieillissement de la population ou de « bien vivre ensemble ». Toute l’intelligence que les étudiant·e·s peuvent nous apporter à travers leurs travaux de recherche favorisera l’évolution positive de ce milieu, stimulera l’innovation et améliorera in fine le bien-être de la société. Je les encourage donc à se lancer et les remercie d’ores et déjà chaleureusement pour leur future contribution !


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