Intervention de la professeure Laurence Kaufmann et Pascal Wagner-Egger dans le cadre d'une série de capsules vidéo intitulé "Une fausse vérité peut-elle changer le monde?" organisé par Le dhCenter UNIL-EPFL.
Peut-on expliquer le succès des théories du complot sans faire référence aux biais cognitifs, ces égarements spontanés du cerveau qui croit voire des patterns et des intentions partout? Peut-on, d’autre part, comprendre les théories conspirationnistes sans les inscrire dans les structures de pouvoir qui régissent les rapports sociaux, dont les croyances complotistes apparaissent comme une expression à la fois simpliste et romancée? Ces deux approches explicatives peuvent-elles se croiser pour éclairer conjointement ces phénomènes? En suivant les hybridations croisées de la psychologie sociale et de la sociologie cognitive (ou du « naturalisme social »), on peut aujourd’hui, sans doute, réussir ce pari.
Laurence Kaufmann est professeure de sociologie à l’Université de Lausanne, Pascal Wagner-Egger est enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’université de Fribourg. L’une et l’autre sont régulièrement interrogé-e-s par les médias sur le phénomène des théories du complot.
Épisode 1 du 12 février 2021.