Le samedi 23 mars, le Printemps de la poésie propose un événement phare étonnant autour de la traduction intégrale par Giuseppina Lenzo (IASA, UNIL) du papyrus Greenfield conservé au British Museum : une lecture chantée aura lieu à la chapelle de La Sage (Évolène) avec une dégustation de lotus bleu égyptien.
Une nouvelle traduction du « Livre des morts » (Greenfield Papyrus) sera présenté au sein des montagnes du val d’Hérens, à la chapelle Saint-Christophe, le samedi 23 mars à 14h30, dans le cadre du Printemps de la poésie. L’égyptologue Giuseppina Lenzo commentera ses textes en français, lus et chantés par la comédienne Shin Iglesias. L’événement prendra une dimension plus mystique d’ouverture, par la dégustation d’une infusion de lotus bleu ; « fleur du rêve » pour les anciens Égyptiens.
Les différents hymnes et formules du « Livre des morts » permettaient aux défunts de l’Égypte antique d’accomplir leur voyage dans l’au-delà. Selon les moyens de la famille du défunt, le papyrus pouvait être placé directement dans le sarcophage. Certaines formules funéraires étaient probablement récitées au moment des funérailles.
Les premières traces écrites qu’on dénomme Livre des morts remontent à environ 1500 ans avant notre ère, avec près de trois mille versions recensées. Le Papyrus Greenfield, d’une longueur impressionnante de trente-sept mètres, a été intégralement traduit pour la première fois par Giuseppina Lenzo, égyptologue et maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Lausanne. Commandé par une prêtresse des temples de Karnak, ce document inédit consiste entre autre en un mélange de formules funéraires, d’hymnes et d’extraits de rituels. La traduction s’inscrit dans un projet de la chercheuse autour des textes funéraires de la troisième période intermédiaire d’Egypte antique.