Francesco De Magistris (Institut d'archéologie et des sciences de l'antiquité, UNIL) obtient un financement pour son projet consacré à l’établissement de la chronologie interne du corpus des lettres d’Amarna.
Après un bachelor en histoire ancienne à l’Université de Florence et un master en archéologie à l’Université d’Édimbourg, Francesco De Magistris a consacré sa thèse de doctorat (Université d’Oxford) à la politique étrangère égyptienne au Levant sous la 18e Dynastie (v. 1550-1300 av. J-C.).
Le projet post-doctoral financé par le FNS vise à établir la chronologie interne du corpus des lettres d’Amarna. Cette archive diplomatique, constituée d’environ 350 lettres datant du 14e siècle av. J.-C., documente trois décennies de relations entre les cours des royaumes d’Égypte, du Mittani, du Hatti et de Babylone (couvrant les territoires actuels de la Syrie, de la Turquie et de l’Iraq), ainsi que l’administration égyptienne des territoires levantins, de Gaza jusqu'au Liban.
Principale source d’information historique pour le 14e siècle, ce corpus mentionne (et parfois décrit) les événements passés et contemporains, documentant ainsi des royaumes, des guerres et des alliances qui seraient sans lui restés inconnus. Les incertitudes sur la chronologie interne du corpus empêchent d’établir l’ordre dans lequel les lettres ont été écrites et la succession des événements qui y sont évoqués. Le projet de recherche se propose de résoudre ce problème en retraçant les éléments (un roi, une bataille, un ambassadeur) communs à deux lettres ou plus à l’aide d’un logiciel développé à l’Université de Zurich, qui permettra de les considérer tous en même temps et de les ordonner.