Comment s’opposer ou résister à cette forme de justice d’exception médiévale? Décryptage dans ce nouvel ouvrage codirigé par Martine Ostorero (Section d’histoire, Centre d’études médiévales et post-médiévales).
Dès les premiers temps de son existence, dans les années 1230, l’Inquisition suscita des réactions parfois très hostiles et violentes. Les inquisiteurs furent régulièrement les cibles du déchaînement populaire, jusqu’à en perdre la vie.
S’il s’agit de l’une des manifestations les plus visibles et spectaculaires de cette hostilité, les formes que prirent les contestations et résistances furent en réalité d’une grande diversité. Traquer la pluralité de ces modes d’opposition à l’Inquisition nécessite de s’intéresser aux contextes locaux, à l’équilibre des pouvoirs, aux enjeux de la défense des droits et prérogatives, ainsi qu’aux acteurs de cette résistance. Cela conduit aussi à prendre en compte les moyens de défense de l’office par les acteurs eux-mêmes et à mesurer ses capacités de réaction.
L’ambition de ce livre collectif, codirigé par Martine Ostorero (Section d’histoire, Centre d’études médiévales et post-médiévales) est de poser les bases d’une étude comparative, afin d’offrir un premier état des lieux de la diversité des formes de contestation dans l’Europe médiévale.
Martine Ostorero, Sylvain Parent (dir.), Contester l’Inquisition (XIIIe-XVe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2024.
Pour en savoir plus, retrouvez l'ouvrage sur unil.ch/labelettres.