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Être une « plateforme musicale globale » : Le travail de plateforme dans le capitalisme light tech

L’émergence des plateformes de musique numérique telles que MySpace, iTunes ou Spotify a profondément transformé le marché de la musique enregistrée et la manière dont la musique est distribuée et consommée. Alors que la littérature sur les plateformes numériques s'est principalement concentrée sur les conséquences de la production et de la consommation, peu de travaux traitent des plateformes musicales en tant qu’organisation. Le nouvel article de Loïc Riom, paru dans la revue Social Media + Society, s’appuie sur une enquête ethnographique de Sofar Sounds et explore comment cette entreprise est devenue une plateforme et ce que cela a signifié pour elle.

Publié le 11 nov. 2024
© Wikimedia Commons

Dans la première partie de son article, Loïc Riom, chercheur au STS Lab à l'Institut des sciences sociales, passe en revue les principales conclusions des études qui ont analysé les liens entres les plateformes numériques et la musique. Il présente ensuite son matériel empirique et l’entreprise Sofar Sounds, une entreprise londonienne qui organise des concerts intimistes et secrets dans des espaces non conventionnels, comme par exemple un magasin de mode ou une galerie d’art. Pour mener à bien son étude, le chercheur a assisté à 20 événements de Sofar Sounds à Paris, Londres, Lausanne et Genève et a mené 51 entretiens avec des bénévoles, des membres du personnel de l'entreprise, des spectateur·trices et des musicien·nes. Il a en outre analysé de manière approfondie des documents publiés par Sofar Sounds, ses sites internet et des articles de presse.

Trois opérations identifiées dans le travail de plateforme

Il présente ensuite les résultats de sa recherche en identifiant trois opérations dans le travail de plateforme de Sofar Sounds : l’intégration des concerts de Sofar Sounds dans des dispositifs numériques (site web, applications mobiles); leur financement par des fonds de capital-risque; et l’activation et la standardisation de sa communauté mondiale. Le chercheur conclut que ces trois opérations ont pleinement contribué à donner à Sofar Sounds sa forme organisationnelle. Il propose enfin la notion de capitalisme light-tech pour expliquer cet aspect ordinaire et peu sophistiqué du travail de plateforme.

Cliquez ici pour consulter l’article.

Cliquez ici pour consulter la thèse de Loïc Riom, dont est issu l'article.

A propos de STS Lab

Créé en janvier 2016, le laboratoire d'études des sciences et des techniques (STS Lab) constitue une unité de recherche au sein de l'Institut des sciences sociales de l'UNIL. Les objectifs du STS Lab sont multiples et visent, entre autres, à servir de lieu de discussion et d'échange intellectuel pour les jeunes chercheur⋅es et les chercheur⋅es confirmé⋅es et à renforcer la visibilité scientifique du domaine STS en Suisse.

   


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