Le 31 octobre dernier, la Faculté des SSP a organisé pour la toute première fois la Journée de l’enseignement sur le thème de l’enseignement inclusif. Cette journée, qui avait pour but de créer un espace d’échange entre étudiant·es et enseignant·es, a ouvert des pistes de réflexion concrètes pour un enseignement plus inclusif au sein de la Faculté.
La journée était structurée en deux parties, combinant conférences et ateliers dans l’après-midi. Tout d’abord, des représentantes d’associations étudiantes ont pris la parole pour répondre à la question centrale : « L’enseignement inclusif, c’est quoi pour nous ? ». À travers des témoignages et des exemples concrets, elles ont partagé leurs expériences et leurs idées pour rendre l’enseignement plus inclusif et accessible à toutes et tous. Parmi les points abordés, elles ont notamment mentionné le parcours des étudiant·es non-francophones, l’absence d’une pause au milieu des cours, et la conciliation parfois difficile entre études et travail.
Des solutions pratiques, comme la création de lexiques de concepts clés ou l’enregistrement plus systématique des cours, ont été proposées pour faciliter l’apprentissage. En conclusion de leur présentation, elles ont souligné qu’une journée sur l’enseignement inclusif ne suffit pas, et qu’une mobilisation collective, tant à l’échelle de l’université que de celle de la société, est nécessaire pour donner une meilleure chance à toutes les personnes qui souhaitent étudier et rendre l’université plus inclusive et accueillante.
Le Professeur Emmanuel Sylvestre, responsable du Centre de soutien à l’enseignement (CSE) de l’UNIL, a ensuite approfondi le sujet avec une présentation sur les « approches et pratiques de l’enseignement inclusif dans le contexte universitaire ». Il a présenté quelques principes clés qui sous-tendent les réflexions et le travail en matière d’enseignement inclusif et a conclu en rappelant qu’il existe sur le site du CSE un grand nombre de fiches pratiques ou questionnaires qui peuvent aider la communauté enseignante à rendre son enseignement plus inclusif, et que le CSE propose aussi régulièrement des formations sur ce sujet.
Les ateliers qui ont ensuite eu lieu ont permis d’échanger sur certains aspects de l’inclusion, comme par exemple la création de supports de cours plus inclusifs, les manières d’atteindre des objectifs pédagogiques avec un public hétérogène, ou encore comment favoriser un enseignement non sexiste, non raciste, non homophobe.
Un retour en plénière a eu lieu à l’issue des ateliers, ainsi qu’une synthèse par le Prof. Emmanuel Sylvestre et Kwaku Adamako, doctorant en sciences sociales à la Faculté des SSP et spécialiste de l’inclusion, qui anime avec d’autres collègues un blog sur l’Académie suisse des sciences humaines (« Voyage au pays de l’homogénéité »).
« Vu l’intérêt manifesté par les participant·es à cette première édition, nous souhaitons que cette Journée soit dorénavant un rendez-vous annuel, ce qui facilitera la programmation dans les agendas de nos enseignant·es et étudiant·es » déclare le Prof. Pomini, vice-doyen à l’enseignement. « Nous sommes conscient·es de la tension qui existe entre la volonté d’être plus inclusif·ve et le problème du temps et des ressources à disposition. C’est donc d’autant plus précieux de pouvoir prendre quelques heures dans le cadre de la Journée de l’enseignement et de nous pencher de manière collective sur nos pratiques ».
La prochaine Journée de l’enseignement aura lieu le jeudi 23 octobre 2025, de 13h30 à 17h. A vos agendas !