Un nouvel article, rédigé par Matthieu Gilot et Patrick Rérat, analyse les revendications des mobilisations cyclistes dans deux métropoles latino-américaines.
À Lima (Pérou) et Santiago (Chili), des collectifs cyclistes appellent à reconnaître le vélo comme moyen de transport à part entière. Leurs revendications sont toutefois plus larges et portent également sur des questions politiques, environnementales et féministes. En utilisant le prisme du concept de justice mobilitaire, l’analyse montre que ces revendications renvoient à plusieurs crises de mobilité, aux inégalités dans la possibilité de se déplacer (en fonction de la classe sociale, du genre, de l’orientation sexuelle, de l’origine nationale ou du mode de transport) et aux structures qui les perpétuent (système politique, économie néolibérale, patriarcat, système automobile). Au-delà des spécificités locales et nationale, le vélo apparaît comme un mode de déplacement résilient dans les crises traversées par ces deux capitales latino-américaines. En cristallisant des revendications plurielles, il est utilisé comme vecteur de changement systémique par ces mouvements.
Cet article est tiré du projet "Mobilisations collectives cyclistes en Amérique du Sud: droit à la ville et justice de mobilité » (FNS/Spark). Il a été publié dans la revue Géo-Regards.