Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques, était l'invité de l'UNIL mercredi 11 décembre 2024 pour donner une conférence dans laquelle il a proposé des solutions pour assurer la sécurité de nos territoires. L'événement, réalisé en collaboration avec le Centre de compétences en durabilité (CCD) et la HES-SO, est à revivre en vidéo.
Face aux crises globales qui se profilent, l'ingénieur de formation et systémicien Arthur Keller a proposé une vision pour assurer la survie et l’adaptation de nos sociétés.
>> Les slides de l'événement sont téléchargeables sur ce lien
Il a notamment invité à abandonner les approches linéaires et réductionnistes pour adopter une méthode globale et intégrée. Selon lui, les problèmes que nous affrontons ne peuvent être résolus en les isolant, car ils sont tous interconnectés. Agir sur un problème sans tenir compte de ses interactions avec d’autres peut d'ailleurs aggraver la situation ailleurs. Son approche propose donc d’analyser les dynamiques profondes des systèmes pour mieux comprendre leurs failles et identifier les leviers de transformation.
Plutôt que de chercher à éviter les crises à tout prix, Arthur Keller a notamment insisté sur la nécessité de s’y préparer, mettant en avant plusieurs chantiers prioritaires: limiter les impacts négatifs du système actuel, poser les bases d’un nouveau modèle de société plus durable, et renforcer la résilience des territoires face à des bouleversements inévitables. Un accent a été mis sur des domaines critiques comme la sécurité alimentaire et la gestion des ressources.
Terminant sur une note positive, Arthur Keller a proposé plusieurs principes concrets et actionnables, montrant que les sociétés peuvent agir dès aujourd’hui pour anticiper les crises, les gérer, et en tirer des opportunités de transformation positive.
Selon l'ingénieur, deux postures peuvent être adopter. Tout d'abord au niveau individuel: faire mieux à son niveau, opérer à des renoncements ou encore repenser son mode de vie.
Mais cela ne suffit pas. Pour lui, il est essentiel de devenir de meilleurs citoyens ensemble et donc de penser collectif. «Il faut rendre les organisations et territoires plus écologiques en modifiant les pratiques et les modèles d’affaires. Construire des alternatives inspirantes, c’est un travail collectif qui engage un écosystème d’acteurs de changement: des penseurs, des faiseurs, des inspirateurs, des organisateurs, des facilitateurs» a-t-il résumé.