Religions dans la ville

Journée d'étude 2025

Vendredi 24 janvier
8h30-18h00

Université Lyon 2
Campus Berges du Rhône
(entrée par 4 bis rue de l’université)
Bât. Clio, salle 007

Organisée par les étudiant.e.s du M2 parcours
Nouveaux modes de vie et espaces de la ville contemporaine, Master Ville et environnements urbains.

Cette journée d’étude porte sur les modes de vie associés aux espaces et aux pratiques du religieux dans la ville. Si la place de la religion a largement évolué depuis la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, le fait religieux et ses multiples expressions sont loin d’être absents de la ville contemporaine. Que ce soit à travers les lieux de culte, les traces matérielles ou les pratiques symboliques du religieux, l’espace urbain s’avère être un cadre propice à la coexistence de confessions et d’expressions diverses. Un pluralisme religieux en France dont son expression est la plus visible en ville qui soulève donc un certain nombre d’enjeux sociaux et politiques. En effet, la cohabitation religieuse dans ces espaces pose des défis de régulation, notamment dans un contexte où la laïcité et les aspirations à la neutralité de l’espace public entrent parfois en tension avec la visibilité de ces pratiques. Les acteurs locaux jouent un rôle clé dans la gestion de ces tensions, cherchant à équilibrer les droits des pratiquant.es et des non-pratiquant.es tout en préservant l'harmonie sociale.

Cette journée d’étude questionnera donc de manière croisée la place et la forme du religieux dans la ville contemporaine ainsi que son appropriation par les habitant.es et les institutions. Il s’agira dans un premier temps d’interroger les “traces” de la vie religieuse au sein des espaces publics urbains ainsi que la forme que peut prendre la présence de différentes religions à travers ses marques visibles. Une première séquence qui sera suivie par la discussion sur l’appropriation de ces espaces à partir des pratiques religieuses et de leurs influences sur les

modes de vie dans la ville, des pratiques considérées à la fois moteur de cohésion sociale et de différenciation culturelle. Ensuite, sera interrogée la cohabitation religieuse et sa “régulation” dans les espaces publics par les acteur.ices locaux dans un contexte où la laïcité est le mot d’ordre du système institutionnel. Enfin, une dernière séquence portera davantage sur les mobilisations de la droite religieuse qui investit la rue pour revendiquer ses idéologies sociales et politiques. Elle interrogera la porosité entre groupuscules d’extrêmes droites et le catholicisme intégriste.